Paris souhaite transformer les « chambres de bonne » en logements sociaux
L’étude de l’APUR a donc été particulièrement bien accueillie par Anne Hidalgo, Maire de Paris, dans cette perspective de créer 10 000 logements par an dont au moins 7 000 sociaux.
L’étude APUR, réalisée à partir de données de fiscalité locale, révèle qu’un million de mètres carrés est inutilisé à Paris. La Ville enregistre 114 000 chambres de service, dont moins de la moitié a plus de 9m2, et dont uniquement 15% sont habitées.
Souvent placées dans les derniers étages, ces logements font entre 5 et 14 m2. Ces chambres de service sont concentrées dans l'ouest parisien (un tiers dans le seul XVIe arrondissement) dans des immeubles bourgeois construits de 1830 à 1914.
« La moitié des chambres de service se situe dans l’ouest parisien, dans des arrondissements déficitaires en logement social. Nous allons pouvoir envisager l’acquisition d’une partie de ces chambres, afin de les aménager pour en faire des surfaces habitables. Nous pourrons par exemple mutualiser plusieurs d’entre elles pour en faire un logement d’une superficie adéquate », annonce l’adjoint à la Maire, Ian Brossat.
La mairie de Paris s’est ainsi déclarée prête à acquérir une partie des quelques 100 000 « chambres de bonne » pour les transformer en « logements privés ou sociaux ».
Une étude d'ingénierie, commandée par la mairie, sera menée par la société de requalification des quartiers anciens (Sorega) et par l’Apur et remise au premier semestre 2016.
La Ville de Paris envisage différentes pistes pour réhabiliter ces logements, dont celle d’une acquisition par des bailleurs sociaux.
Par ailleurs, le dispositif Multiloc’, qui prévoit une incitation financière pour les propriétaires qui rénovent des logements vacants pour les remettre sur le marché locatif, fera aussi partie des outils utilisés.
Ces mesures viendront « soutenir le nécessaire rééquilibrage de l'offre de logements sociaux entre l'est et l'ouest de la capitale », souligne M. Brossat.
R.C (Avec AFP)