Immobilier ancien : une embellie en vue ?
Le marché immobilier français amorce une reprise fragile en 2025, après une année 2024 marquée par une baisse des transactions et des prix.
Selon Foncia Transaction, les volumes de ventes ont progressé de 8 % sur un an, portés notamment par le retour des primo-accédants bénéficiant de conditions d’emprunt plus favorables.
Un marché en quête d’équilibre
Les premiers mois de 2025 marquent un rééquilibrage progressif entre acheteurs et vendeurs. La baisse des prix, combinée à un assouplissement des conditions de crédit, incite de nouveaux acquéreurs à se positionner. Foncia Transaction observe une hausse des visites de biens et une augmentation du nombre d'acquéreurs potentiels, notamment parmi les primo-accédants.
Cependant, la reprise reste contrastée selon les territoires. À Bordeaux, par exemple, les transactions ont bondi de 12 %, malgré une baisse des prix de 4 %, tandis que Montpellier enregistre une augmentation de 8 % des ventes, mais une diminution du prix au mètre carré de 7 %.
L'absence des investisseurs particuliers : un frein persistant
Malgré ces signaux encourageants, le marché souffre toujours d’un manque d’investisseurs particuliers. Le durcissement des réglementations, notamment l’encadrement des loyers et les interdictions de location des passoires thermiques, freine les acquisitions destinées à l’investissement locatif.
L’augmentation des charges et des taxes pèse également sur les propriétaires bailleurs, incitant certains à revendre plutôt qu’à engager des travaux de rénovation.
« Cette absence d’investisseurs particuliers fragilise encore le marché », souligne Jordan Frarier, président de Foncia Transaction. Pour relancer l’investissement locatif, il appelle à la mise en place d’un statut spécifique de bailleur offrant des avantages fiscaux, afin de soutenir le marché et répondre aux besoins en logement.
Quelles perspectives pour 2025 ?
Si le marché immobilier ancien semble retrouver un certain dynamisme, son évolution dépendra des politiques mises en place pour encourager l’investissement.
Une meilleure attractivité fiscale et un assouplissement des contraintes réglementaires pourraient favoriser un retour des investisseurs et consolider la reprise amorcée au premier trimestre. Pour l’heure, les primo-accédants restent les principaux moteurs d’un marché encore en transition.
Marie Gérald
Photo de Une : Adobe Stock
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