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Les couvreurs-zingueurs et ornemanistes parisiens auréolés par l’UNESCO

Publié le 05 décembre 2024

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Le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO a classé les métiers de couvreurs-zingueurs et d'ornemanistes parisiens. Une valorisation de leur travail sur ces toits si caractéristiques de la capitale, pouvant ainsi créer des vocations.
Les couvreurs-zingueurs et ornemanistes parisiens auréolés par l’UNESCO - Batiweb

Peut-être est-ce l’aura de Notre-Dame qui rayonne sur ses reconstructeurs. Une chose est sûre, les métiers de couvreur-zingueur et d’ornemanistes parisiens ont reçu un coup de projecteur. Leur savoir-faire a été classé, le 4 décembre, par le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, réuni le 2 décembre à Asunción (Paraguay).

Le résultats de 7 ans de mobilisation du syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie de Paris (GGCP). Déposée en 2017, sa candidature a été ensuite soutenue par le ministère de la Culture, puis sélectionnée parmi 67 candidatures étudiées. 

Une distinction qui pourrait déclencher des vocations 

 

« Ce que l'on voulait d'abord, c'était faire connaître le geste, faire connaître ce métier qui se transmet de génération en génération », explique Mériadec Aulanier, délégué général du GCCP, auprès de l'AFP, tout en déplorant le « déficit d’image » au sein de la profession. Entre 5 000 et 6 000 couvreurs existent aujourd'hui à Paris, et souffrent d’un manque de main-d'oeuvre depuis des années.

« Cette inscription à l’UNESCO va permettre de mettre en lumière ces métiers d’art français et surtout, de susciter des vocations car il manque actuellement plus de 500 jeunes couvreurs formés à Paris et des milliers dans toute la France », expose dans un communiqué Édouard Bastien, président du GCCP

Par ce label, les couvreurs zingueurs de Paris et les ornemanistes s’engagent aussi à préserver l’identité des toits de Paris, tout sauvegardant une communauté métier.  En octobre 2022, un éco-campus a ouvert ses portes à Vitry-sur-Seine. Ce centre formation européen aux métiers du bâtiment sert d’exemple à la transmission du métier de couvreur. 

Un trésor patrimonial, mais aussi écologique ? 

 

« Paris sans ses toits, c'est Paris sans sa tour Eiffel », affirme Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement de Paris. L’élue parisienne a toujours vu cette candidature comme « la valorisation d'un patrimoine qui se projette dans l'avenir ». 

« Il y a une fierté pour eux de se dire que leur métier va être reconnu internationalement », renchérit Gilles Mermet, photographe ambassadeur des toits de Paris et coordinateur de la candidature à l'Unesco.

Caractéristiques des immeubles haussmanniens, les toits au zinc - dont les zingueurs héritent leur nom - représentent un enjeu climatique. Car «  en posant obligatoirement un isolant performant sous le comble, ils participent aux économies d’énergie, apportent du confort aux habitants et répondent ainsi aux exigences de développement durable que l’UNESCO impose aux candidats au Patrimoine de l’humanité », indique le GCCP.

Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock 

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