L'immobilier d’entreprise en Île-de-France se porte bien
Le début de l'année 2015 avait laissé les professionnels quelque peu perplexes. Mais le second semestre a finalement rattrapé le retard, permettant d'afficher des volumes transactionnels satisfaisants.
Le marché de la location de bureaux retrouve un niveau quasi-stable par rapport à 2014 (- 1 %), avec un total de 2 088 00 m2. « Mais l’année a été marquée par des changements notables dans la structure du marché », note toutefois Knight Frank. À 7,3% de moyenne régionale, le taux de vacance reste stable sur un an et continue de s’afficher comme un des plus faibles d’Europe.
Le spécialiste de l'immobilier table sur « le retour des grands utilisateurs » et le maintien « du dynamisme des PME ». La demande placée devrait donc s’inscrire autour de 2,3 millions de m² en Ile-de-France en 2016, soit un niveau conforme à sa moyenne décennale.
Progression de 8 % dans l'investissement
Du côté de l'investissement, l'année 2015 se termine sur une belle progression de 8 % avec 18, 1 milliards d'euros investis en IDF.
Si les méga-deals se font plus rares, les autres transactions - d'un montant moyen plus faible que l'année précédente - sont plus nombreuses (+12 %). Par exemple, la part des ventes entre 100 et 200 millions d’euros est passée, en un an, de 24 % à 32 % des volumes investis.
Pour 2016, Knight Frank attend un volume d'investissement « proche de 16 milliards d'euros » en raison du faible niveau de risque pour les investisseurs.
Compétition dans les commerces
Enfin, concernant le marché des commerces, l'année 2015 a été « témoin de l’arrivée de nombreuses enseignes jusqu’alors inédites à Paris. L’attractivité touristique de la capitale ajoutée à la perspective d’ouverture le dimanche ont attisé la compétition entre enseignes pour les emplacements numéro 1 de Paris », relève le spécialiste de l'immobilier.
L’activité transactionnelle s’est donc concentrée sur les meilleures rues, tirant à la hausse de près de 10% en un an le loyer moyen pour l’ensemble de Paris. Mais cela devrait accroître encore les pressions sur les axes les plus courants, et creuser l'écart entre les emplacements prime et les autres.
C.T