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Xella investit pour un béton plus vert et plus durable

Publié le 12 juin 2024

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L’entreprise Xella a investi d’importants moyens pour réduire l’empreinte carbone de ses activités et de ses produits. Face aux réglementations de plus en plus contraignantes et au réchauffement climatique, la marque nourrit de grandes ambitions pour prouver que le béton a tout à fait sa place dans la construction du futur.
Xella investit pour un béton plus vert et plus durable - Batiweb

Xella, producteur de béton cellulaire et de pierre silico-calcaire, semble vouloir passer à la vitesse supérieure concernant la décarbonation de ses activités. Bien consciente du fort impact environnemental du secteur du bâtiment, la marque, présente sur le sol français depuis plus de 30 ans, vient de dévoiler sa stratégie pour la réduction de son empreinte carbone.

Les enjeux sont multiples pour le producteur de béton cellulaire. En actant sa volonté de décarboner ses activités, notamment en privilégiant les circuits-courts et en proposant des solutions bas carbone, Xella participe à la préservation des ressources et limite leur consommation. Le recyclage des déchets et la recherche de l’efficacité énergétique sont également au cœur des enjeux de l’entreprise.

Sur le sol français, Xella peut compter sur ses cinq marques - Ytong, Siporex, Silka, Multipor et Hebel - pour répondre aux multiples projets en maison individuelle, logement collectif, bâtiment tertiaire et industriel, en neuf comme en rénovation ou réhabilitation. Une activité qui lui a permis de réaliser un chiffre d’affaires de 57 millions d’euros en 2023, et qui a été rendu possible grâce à ses trois sites de production basés à Saint-Savin (38), Mios (33) et Saint-Saulve (59).

 

Saint-Savin, rampe de lancement du recyclage des chutes

 

C’est justement sur son site de Saint-Savin, à l’est de Lyon, que Xella a lancé d’importants travaux de modernisation, tout cela dans le but de limiter son bilan carbone et de développer une production plus respectueuse de l’environnement. Ce plan de modernisation, d’un investissement de 1,1 millions d’euros, concerne également le siège social de Xella France et l’usine historique de la marque Ytong.

Le site de Saint-Savin fabrique et commercialise les blocs en béton cellulaire Ytong et Siporex. Ces solutions 100 % minérales sont composées de ressources naturelles locales : eau, sable (60 %), chaux (15 %) ciment (15 %) et anhydrite (10 %). Le sable, qui représente plus de la moitié de la composition du bloc en béton cellulaire, est récupéré dans une clairière appartenant à la marque et située à 500 mètres seulement de l’usine, ce qui permet de réaliser des économies de transport. Par ailleurs, la production d’un bloc en béton cellulaire est peu énergivore car elle se limite à la mise en pression des autoclaves.

Pour ce site situé dans la banlieue lyonnaise, les investissements de modernisation ont eu pour objectif de limiter la consommation des ressources et leurs coûts, et de recycler les déchets issus de la production en les réinjectant dans le processus de production.

Les 170 000 m³ de béton cellulaire fabriqués chaque année génèrent des poudres issues du perçage et de l’usine des blocs de chaînage (environ 30 000 m³) et des chutes de matériaux. Tout l’enjeu de ces investissements a été de trouver la recette permettant de substituer 15 % de sable par de la poudre en béton cellulaire recyclé. Pari aujourd’hui réussi, puisque cette poudre entre dans la composition du béton cellulaire.

La somme de 1,1 million d’euros a permis à Xella d’investir dans un nouveau système concasseur et crible, qui permet la revalorisation des chutes. Ce nouvel équipement additionné à la mise en place d’une nouvelle recette ont permis de réduire de 15 à 20 % la consommation de sable nécessaire à la production de béton cellulaire.

« Le recyclage de nos rebuts, 50 tonnes de poudres et 25 tonnes de concassés, est totalement internalisé. L’installation d’une ligne de traitement, de silos de stockage et un système de transport ont été nécessaires. L’amortissement de l’installation de ce cercle vertueux se traduit par l’économie générée par le remplacement du sable et la baisse du transport », souligne Sébastien Ray, directeur de l’usine de Saint-Savin.

L’entreprise estime à deux ans et demi le retour sur investissement pour de tels changements. « Avec ce geste en faveur des ressources naturelles, Xella ambitionne une économie de 350 000 euros par an grâce à sa nouvelle installation », déclare M. Ray.

 

Des solutions qui répondent à la RE2020

 

En plus d’investissements visant à recycler au maximum les chutes de production, l'industriel insiste sur les qualités environnementales de ses solutions. Selon l’entreprise, ces produits s’intègrent parfaitement dans le concept d’économie circulaire, puisque fabriqués à partir de matières premières naturelles et minérales.

Des qualités environnementales qui permettent aux solutions constructibles Xella de contribuer à l’efficacité énergétique des bâtiments et à construire de manière décarbonée. Les blocs en béton cellulaire de la marque répondent ainsi aux problématiques actuelles et répondent aux exigences de la RE2020.

En combinant tous les efforts précédemment cités à la réduction des émissions de CO² de ses sites de production de 30 % d’ici 2030, à un approvisionnement local de 80 % de matières premières utilisées, ou encore à un plan de transport camion réduit, Xella entend bien réduire, et de manière significative, son empreinte environnementale dans les mois et années à venir.

 

Poursuivre ses engagements en faveur du bien-être et de la sécurité au travail

 

Enfin, Xella s’engage, d'ici 2025, à améliorer le bien-être et la sécurité au travail. Pour cela, l’entreprise compte tout mettre en œuvre pour réduire les accidents de travail avec blessures. L'industriel ne semble pas avoir mis en place cette politique seulement depuis hier puisque sur le site de Saint-Savin, l’usine peut se prévaloir de 2013 jours sans accident de travail, à l’heure où sont écrites ces lignes.

Par ailleurs, et toujours dans un souci de bien-être et de sécurité au travail, Xella compte augmenter les heures de formation annuelle de 10 %, pour améliorer les perspectives d’évolution professionnelle et les connaissances de ses collaborateurs.

 

Jérémy Leduc

Photo de Une : J.L

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