Holcim dit au revoir à ses activités en Ouganda et en Tanzanie
Dans un communiqué ce mercredi 15 novembre, Holcim a annoncé la cession de ses activités en Ouganda et en Tanzanie.
Dans le détail, le groupe suisse a signé un accord pour vendre Hima Cement, filiale ougandaise, au conglomérat ougandais Sarrai Group, pour un montant de 120 millions de dollars (110 millions d'euros).
Le cimentier vend également sa participation de 65 % dans Mbeya Cement Company à Amsons Group, en Tanzanie. Le montant de la transaction n’est pour l’heure pas divulgué.
Ces deux opérations doivent d’abord être approuvées par les autorités réglementaires.
« Holcim n'était pas le leader du marché »
À 9H42 GMT ce mercredi, l'action Holcim a cédé 0,42 % à 62 francs suisses. Et ce à contre-tendance du SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse (0,20 %).
Mais à en croire le groupe, cette stratégie de cession contribuerait à la croissance de Holcim. Elle devrait permettre au cimentier des se concentrer sur « ses principaux marchés », d’après Martin Kriegner, directeur de la zone Asie, Moyen Orient et Afrique du groupe.
« Aussi bien en Ouganda qu'en Tanzanie, Holcim n'était pas le leader du marché », corrobore dans une note de marché Bernd Pomrehn, analyste chez Vontobel.
Et de rappeler que le géant des matériaux de construction s’était déjà séparé de ses activités Zimbabwe fin 2022, et en Afrique du Sud - sa filiale Lafarge à Afrimat - , en juin 2023. Il faut dire que depuis sa fusion avec Lafarge - spécialisé dans le ciment, béton et granulats - Holcim avait lancé un programme de cessions, dans le but d'accélérer son désendettement.
Selon M. Pomrehn, la transformation actuelle du portefeuille d’Holcim devrait conduire « à des marges plus hautes » et à « une génération de liquidités plus élevée ».
D’autant qu’en parallèle, le cimentier suisse multiplie les acquisitions, avec pour ambition de bâtir une nouvelle division consacrée aux produits pour toitures et façades. On relève notamment le rachat en 2021 de l'américain Firestone Building Products auprès du groupe japonais Bridgestone, pour 3,4 milliards de dollars.
Virginie Kroun (avec l’AFP)
Photo de Une : Adobe Stock