Fin janvier 2025, le groupe suisse Holcim a annoncé introduire en Bourse sa filiale nord-américaine à la bourse de New-York, d’ici fin semestre 2025. Cette cotation marque une scission de son activité, qui doit être approuvée par les actionnaires durant l'assemblée générale annuelle, le 14 mai 2025.

Le géant des matériaux de construction (béton, ciment, granulats) espère que le titre sera inclus dans les indices boursiers américains « pertinents ». Le groupe s’attend ainsi à une valorisation à environ 30 milliards de dollars (28,3 milliards d'euros au taux actuel). 
 
Et pour ne pas mettre ses oeufs dans le même panier, Holcim prévoit une deuxième cotation de cette même filiale, mais en Suisse. 

Permettre aux investisseurs européens de détenir un titre 

Le but de cette double-cotation : répondre aux attentes des investisseurs en Europe. Une stratégie « clairement positive », selon Mark Diethelm, analyste chez Vontobel. Elle « supprime les craintes qui planaient » auprès de ces investisseurs, car certains « ne sont pas autorisés à détenir des valeurs mobilières américaines » et ne pouvaient donc pas obtenir de titre, souligne-t-il dans un commentaire de marché. 

Pourtant, à 9h27 GMT, le titre est tombé 90,32 francs suisses (-1,25 %), à la traîne du SMI, indice de référence de la Bourse suisse, qui décline de 0,10 %. La branche nord-américaine affiche en 2023 un chiffre d’affaires de 6,7 milliards de francs suisses (7,2 milliards d'euros à taux actuels), concentrant à 39 % du CA du groupe, d’après son rapport annuel. 

Rappelons que l’activité nord-américaine du groupe Holcim s’est nourrie au gré d’acquisitions : le fabricant d’isolants pour toiture Firestone Building Products en 2021, suivi du rachat de deux autres experts de la toiture : Malarkey Roofing Products en 2022 et Duro-Last en 2023.

Virginie Kroun (avec l’AFP)
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