QAI : des chercheurs français s'attaquent au formaldéhyde, un polluant invisible
Une équipe de chercheurs du Laboratoire de Catalyse et Spectrochimie (LCS) de l’Université de Caen, en collaboration avec des scientifiques de l’Institut des matériaux poreux de Paris, de l’Université de Montpellier et de la Technical University of Denmark, a réalisé une découverte prometteuse dans la capture des polluants toxiques, notamment le formaldéhyde, un composé organique volatil (COV) hautement toxique et cancérigène.
Leur étude, publiée dans Nature Communications, propose l’utilisation de nouveaux matériaux poreux hybrides, appelés Métal-Organic Frameworks (MOFs). L’objectif : améliorer la qualité de l’air intérieur dans les habitations et les bureaux, et répondre à un enjeu de santé publique.
Un polluant présent dans de nombreux matériaux de construction
LesMOFs sont constitués de petits groupes d’atomes métalliques reliés à des molécules organiques, formant un réseau tridimensionnel avec des pores minuscules capables de capturer efficacement les gaz ou les polluants.
Les recherches menées par l’équipe ont abouti à la création de MOFsde nouvelle génération, capables d’absorber le formaldéhyde rapidement et efficacement, surpassant ainsi les matériaux dits « classiques ».
Le formaldéhyde est présent dans de nombreux matériaux de construction, ainsi que dans des produits ménagers. Il provoque des irritations respiratoires et est classé comment potentiellement cancérogène. Les matériaux développés dans cette recherche peuvent être intégrés dans des dispositifs de purification de l’air.
Outre leurs performances, ces MOFs sont fabriqués par des procédés respectueux de l’environnement, qui utilisent des solvants verts et des méthodes de synthèse énergétiquement efficaces. De plus, ces matériaux peuvent être recyclés plusieurs fois sans perdre leur capacité de capture.
La start-up française SquairTech travaille actuellement sur la commercialisation de cette technologie.
Marie Gérald
Photo de Une : Adobe Stock