Défaillances d’entreprises : le meilleur 4e trimestre depuis 2007 (étude)
Dans une étude, la société Altares, spécialiste de la data economy, révèle en effet qu’au 4e trimestre 2016, les défaillances d’entreprises ont reculé de 12% et se sont établies sous le seuil des 14 000 (13 971), un niveau qui n’avait plus été approché depuis fin 2007 (13 662).
Toutes les catégories d’entreprises surfent sur cette dynamique positive, indique ainsi Altares et notamment les entreprises employant moins de trois salariés (- 9%) qui représentent les trois quarts des défaillances. La plupart des régions sont dans le vert et l’essentiel des activités est bien orienté sur ce dernier trimestre.
Une dynamique vertueuse en 2016
Quel bilan pour 2016 ? C’est très simple. Si depuis 2009 « l’espoir de revenir sous le seuil des 60 000 défaillances d’entreprises sur l’année semblait inaccessible (…), 2016 l’a fait ! » s’est réjoui Thierry Millon.En effet, l’année s’est terminée à 57 844 défaillances soit 8,3% de moins qu’un an plus tôt. « Certes, c’est encore 8 000 de trop par rapport à 2007 », souligne M. Millon, « mais cette baisse permet de ramener le nombre d’emplois menacés par ces procédures à 200 000 contre 260 000 en 2009 ».
Par ailleurs, « le service marchand a créé près de 180 000 emplois et les créations d’entreprises, hors micro-entrepreneurs retrouvent le rythme de 2008, avec environ 330 000 nouvelles structures », poursuit-il.
Les redressements judiciaires ont de leur côté retrouvé des valeurs d’avant crise (17 288 contre 17 160 en 2007) tandis que les liquidations judiciaires directes sont retombées sous le seuil des 40 000 pour la première fois depuis 2008 (38 000).
Le bâtiment mène la danse
La construction a confirmé en 2016 un redressement significatif (- 12,7%) porté par le second œuvre (- 15,8%) qui concentre près de la moitié des défaillances du secteur (7 700 sur 15 700). Le gros œuvre (- 12,5%) et les travaux publics (- 12,3%) sont également très bien orientés.Quelles perspectives pour 2017
Pour 2017, « entre rendez-vous électoraux et nouvelle donne politique en Europe comme en US, les motifs d’incertitudes sont toujours là, dit Thierry Millon, mais les raisons de rester optimistes existent (…). Les carnets de commande se sont regarnis, la confiance revient ».Le directeur des études Altares estime qu’il ne s’agit pas, pour 2017, de retrouver des valeurs de défaillances d’avant crise, mais plutôt de retrouver un niveau de défaillances semblable à début 2008, aux environs de 52 000.
« Cette année on devra sans doute se contenter de revenir aux valeurs de second semestre 2008 soit environ 54 000, un volume bien évidemment trop élevé, à mettre en parallèle des 334 000 créations d’entreprises hors micro entreprises. Favoriser la création d’entreprises, sans grossir les rangs des défaillants, le mariage de la carpe et du lapin », conclut Thierry Millon.
R.C
Photo de une : ©Fotolia