Rénovation urbaine : l’ANRU lance la démarche « Quartiers Résilients »
À l’occasion des journées de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), qui se sont tenues ce lundi 12 septembre, le ministre du Logement Olivier Klein a annoncé le lancement de la démarche « Quartiers Résilients ».
Expérimenter pour lutter contre le réchauffement climatique
L’objectif : revoir les projets de rénovation urbaine en prenant davantage en compte le réchauffement climatique, alors que le pays vient de vivre le deuxième été le plus chaud selon Météo France. L’idée étant d’expérimenter et d’innover dans une cinquantaine de quartiers pilotes.
« Je veux que l'on trouve dans ces quartiers les meilleures innovations en matière de végétalisation, en matière de récupération des eaux usées, de chauffage performant... », a déclaré Olivier, ancien président de l’ANRU et nouveau ministre délégué à la Ville et au Logement.
« Je veux une revue de projet, de tous les projets existants, en 2023, sous l'égide des préfets (…) Ils devront réexaminer tous les projets, car parfois, il suffit de pas grand-chose, de se reposer les bonnes questions : est-ce que la cour de l'école que l'on rénove peut-être moins bitumée ? Est-ce que la couleur de l'immeuble que l'on réhabilite reflètera ou absorbera moins ou plus les rayons du soleil ? », a-t-il également ajouté.
Ce programme représenterait un montant de 100 millions d’euros parmi les 12 milliards déjà prévus dans le cadre du Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (NPNRU), qui court jusqu’en 2030.
Le nouveau ministre du Logement a précisé qu’il s’agissait d’un premier pas vers un projet plus large, intitulé « Quartiers 2030 ».
Selon un récent sondage mené par l’ANRU et Harris Interactive, les habitants des quartiers populaires auraient davantage souffert de la canicule que la moyenne des Français. Dans les quartiers prioritaires de la ville, les phénomènes d’îlot de chaleur urbain sont plus courants et les logements souvent mal isolés. Leurs habitants seraient ainsi 76 % à avoir souffert de la chaleur (contre une moyenne de 70 %), 74 % à avoir mal dormi (contre 69 %), et 62 % à avoir eu du mal à trouver un endroit où se mettre au frais (contre 48 %).
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock