Huit ans après l’effondrement d’un balcon ayant provoqué la mort de quatre personnes à Angers, la ville italienne de Naples a connu ce 22 juillet un drame similaire. Un balcon intérieur s’est écroulé lundi soir dans un immeuble du quartier populaire de Scampia, faisant deux morts et treize blessés, dont sept enfants, ont annoncé ce 23 juillet les pompiers.

Le balcon en question faisait office de galerie de circulation au troisième étage de l’immeuble. Composé de béton armé, il s’est effondré aux environs de 22h30 sur ceux des étages inférieurs, où plusieurs personnes étaient présentes.

Un homme de 29 ans, père d’une fillette de deux ans, ainsi qu’une femme de 35 ans ont péri des suites de leurs blessures. Les blessés ont quant à eux été répartis dans plusieurs hôpitaux de la métropole méridionale. Les sept enfants blessés, âgés de deux à sept ans, sont pris en charge à l’hôpital pédiatrique Santobono. Deux d’entre eux sont dans un état grave.

La vétusté du balcon en cause ?

L’immeuble, théâtre du drame, fait partie d’un ensemble fortement dégradé d’imposantes constructions baptisées « les voiles », en raison de leur forme caractéristique. Ce complexe, situé dans l’un des quartiers les plus pauvres de Naples, fait actuellement l’objet d’un plan de rénovation urbaine lancé en avril par la municipalité. Plusieurs des autres « voiles » ont d’ailleurs déjà été détruites.

À la suite de la tragédie, quelque 500 familles ont dû être évacuées, notamment celles bloquées aux étages supérieurs, selon l’agence italienne AGI.

Les premières réactions ne se sont pas faites attendre, à commencer par celle du maire de la ville, Gaetano Manfredi. L’élu s’est rendu sur place durant la nuit, pour participer à la coordination des secours avec le préfet et « manifester sa solidarité aux habitants ». L’homme s’est dit « profondément attristé face à la tragédie ».

M. Manfredi a également tenu à « réaffirmer que le projet de rénovation des “voiles” ne s’arrête pas », et que « l’engagement en faveur de Scampia sera encore plus fort qu’auparavant ».

La présidente du parlement européen Roberta Metsola s’est également exprimée à la suite de ce drame. Sur X, la femme politique a fait part de sa solidarité avec « les victimes, leurs familles et les blessés », se disant « reconnaissante envers les pompiers et tous ceux qui se sont mobilisés pour aider ».

Ce n'est pas le premier drame de ce genre, lié à la mauvaise qualité des constructions ainsi qu’à leur manque d’entretien, qui touche l’Italie. En 2018, l’effondrement d’un pont à Gênes avait ainsi fait 43 morts.

Jérémy Leduc (avec AFP)

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