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Escroquerie immobilière : le procès Apollonia ouvre à Marseille

Publié le 31 mars 2025

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Après les marchands de sommeil, nouveau scandale au tribunal de Marseille. Il s’agit de l’affaire Apollonia, vaste dossier d’escroquerie immobilière. Sur le banc des accusés : 15 prévenus, dont les fondateurs de la société de conseil en patrimoine d’Aix-en-Provence. Ils sont accusés de ventes immobilières frauduleuses, qui n’ont jamais profité à leurs clients, souvent des gens aisés. Les prévenus encourent jusqu’à 10 ans de prison et un million d’euros d’amendes.
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Marquée par des procès contre les marchands de sommeil, la ville de Marseille accueille un autre dossier judiciaire aussi épais qu’ancien. Le procès de l’affaire contre la société en gestion de patrimoine Apollonia s’est ouvert le 31 mars. 15 prévenus, dont trois notaires et un avocat, seront jugés jusqu’au 6 juin, devant le tribunal de la cité phocéenne. 

Un dossier qui réunit 760 parties civiles

 

Sur le blanc des accusés : ses fondateurs, à savoir Jean Badache, ancien commerçant, sa femme Viviane, esthéticienne de profession. Figure aussi Benjamin Heysen-Badache, qui pilotait autrefois l’entreprise d’Aix-en-Provence. Pendant un temps mises en cause, des banques partenaires de l'opération se sont constituées partie civile.


Le chef d’accusation : escroquerie immobilière de près d'un milliard d'euros, blanchiment aggravé,faux et usage de faux, impactant des centaines de victimes, pour la plupart retraitées à ce jour. Plus précisément 760 parties civiles, représentées par 110 avocats. 

Des dizaines d’entre elles ont fait le déplacement devant la justice, et ont pu voir la trentaine de cartons au pied de la présidente. Des dossiers concernant 5 305 biens immobiliers pour près de 950 millions d'euros, vendus entre 1997 et 2009.

Apollonia vantait des acquisitions de lots, éligibles au dispositif des loueurs meublés professionnels (LMP). Fiscalement avantageux, ce mécanisme compilerait des « effets combinés de ces avantages fiscaux et des revenus tirés de la mise en location des biens » censés garantir aux clients « l’autofinancement des acquisitions, leur permettant de se constituer, quasiment sans bourse délier, un important patrimoine à l'orée de leur retraite », selon le juge d’instruction. 

Or, les clients ciblés, souvent très aisés et occupés professionnellement - principalement des médecins - n’ont jamais vu la couleur de ces revenus. Pendant ce temps, avec une commission de 15 % sur le prix de vente, les époux Badache ont pu mener un grand train de vie. En témoignent les 7,5 millions d’euros et leurs biens en France et au Maroc saisis durant l’enquête. Le tout accompagné d’objets de luxe.

Les prévenus risquent jusqu’à 10 ans de prison et un million d’euros d’amendes

Virginie Kroun (avec AFP)
Photo de Une : Adobe Stock 

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