Marseille va organiser des États généraux du logement
À Marseille, habitat indigne et manque de logements sociaux cohabitent, faisant de la cité phocéenne, la grande ville la plus pauvre de France. Pour faire face à ces défis, à la fois sociaux et écologiques, le maire socialiste de la Ville, Benoît Payan, annonce l’organisation d’États généraux du logement.
Lutter contre l’habitat indigne
En 2018, à Marseille, les problèmes de logement avaient drastiquement été mis en lumière avec l'effondrement de deux immeubles, où huit personnes avaient trouvé la mort sous les décombres. Puis en juillet 2021, dans une cité squattée, au sein de laquelle trois migrants s’étaient défenestrés.
Le maire avait alors lancé un SOS, appelant à la tenue de ces États généraux pour rénover une ville qui compte « quelque 40 000 taudis » et presque autant de demandes de logements sociaux en attente. Sans parler des copropriétés dégradées ou des immeubles squattés, ces « bidonvilles verticaux », dénoncés par les acteurs sociaux.
Les 29 et 30 novembre prochain, la Ville de Marseille devrait ainsi recevoir pouvoirs publics, collectivités, bailleurs, promoteurs, collectifs et associations de citoyens, afin « d’élaborer des solutions pour répondre aux urgences et faire de Marseille une ville plus juste et plus verte ».
Une urgence sociale pour laquelle l'État avait déjà porté une attention particulière en présentant le plan « Marseille en grand », en septembre 2021. Environ 1,5 milliard d’euros devraient être investis, entre autres, pour rénover les écoles insalubres et désenclaver les quartiers nords, notamment via l'ANRU, l'Agence nationale pour la rénovation urbaine.
Marie Gérald
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