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Mal-logement : la métropole Aix-Marseille-Provence adopte un Plan Local d'Habitat

Publié le 23 février 2024

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Dans sa lutte contre le mal-logement, la métropole Aix-Marseille-Provence annonce avoir adopté à l'unanimité un Plan Local d'Habitat (PLH). Celui-ci promet diverses mesures, dont l'encadrement des loyers dans la deuxième ville de France.
Mal-logement : la métropole Aix-Marseille-Provence adopte un Plan Local d'Habitat - Batiweb

Sur la période 2023-2028, le Plan Local d'Habitat (PLH), adopté ce jeudi 22 février par la Métropole Aix-Marseille-Provence, vise ainsi à créer pas moins de 11 000 logements livrés par an, dont environ 5 200 logements sociaux. Ces chiffres sont d'autant plus significatifs dans une métropole qui compte 92 communes et une population de plus d'1,8 million d'habitants.

L'objectif : lutter contre le mal-logement. 

Répondre aux besoins de logement 

 

Dans ce cadre, la ville de Marseille, avec ses 870 000 habitants et certains quartiers parmi les plus pauvres d'Europe, devrait constuire près de 4 500 logements, dont 2 300 logements abordables. Une initiative accueillie avec optimisme par les autorités locales, qui voient en ce PLH un levier crucial pour répondre aux besoins immenses en matière de logement.

David Ytier, vice-président délégué au Logement de la majorité de droite de la Métropole, estime que « ce PLH est favorable à la relance de la production de logements, y compris sociaux », soulignant ainsi l'importance de ce plan dans la politique du logement régional.

L'opposition de gauche, qui a voté en faveur du texte, reste vigilante quant à la mise en œuvre effective de ces mesures. Patrick Amico, adjoint au maire de Marseille chargé du Logement, se dit néanmoins « très heureux de l'effort qui sera fait dans le cadre du PLH ». 

 

Une future évolution de la loi SRU ? 

 

L'adoption du plan ouvre également la voie à la mise en œuvre de l'encadrement des loyers à Marseille, une mesure attendue depuis longtemps par la municipalité.

Cependant, une motion controversée a été adoptée, soumise par un groupe de la majorité de droite, réclamant une « évolution » de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU), qui fixe des quotas de logements sociaux dans certaines communes. Plus du tiers des communes concernées dans la métropole d'Aix-Marseille ne respectent pas leurs obligations en la matière.

La présidente Martine Vassal s'est associée à cette demande, co-signant une lettre d'une quarantaine de maires du département demandant un rendez-vous au ministre du Logement pour évoquer cette question.

Georges Cristiani, président de l'Union des maires des Bouches-du-Rhône, a souligné les difficultés liées à l'acquisition de foncier, proposant une approche basée sur les flux de permis de construire délivrés plutôt que sur le stock de logements existants.

L'opposition de gauche s'est opposée à cette motion, qualifiant la loi SRU de « fondement de l'équilibre républicain », et appelant la métropole à mettre en place une politique foncière et de soutien pour permettre aux communes en difficulté de revenir dans la solidarité. En réponse, Mme Vassal a critiqué la mairie de Marseille pour son éloignement par rapport à ses engagements et pour « faire prendre à la deuxième ville de France un retard extrêmement difficile à rattraper ».

 

Marie Gérald (Avec AFP)

Photo de Une : © AdobeStock

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