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Pas de ministère de la ville : les quartiers populaires laissés pour compte ?

Publié le 25 septembre 2024

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L’association Ville et Banlieue a vivement critiqué l’absence d’un ministère dédié à la politique de la ville dans le gouvernement actuel dirigé par Michel Barnier, qu’elle interprète comme un acte de mépris.
Pas de ministère de la ville : les quartiers populaires laissés pour compte ? - Batiweb

Ce mercredi, l’association Ville et Banlieue, qui œuvre depuis plus de 40 ans pour le développement des quartiers populaires a publié un communiqué exprimant sa consternation face à la disparition de ministère dédié à la politique de la ville. 

« Consternés, nous avons constaté qu’aucun ministre en charge de la politique de la ville n’a été nommé. S’il ne s’agit pas d’un oubli, il ne reste que le mépris », déclare-t-elle. L’association s'interroge également : « Pourquoi nous invisibiliser ? Pourquoi ne pas reconnaître l’importance d’avoir un ou une ministre de plein exercice, au moment où les plus fragiles et vulnérables en ont le plus besoin ? »

 

« Un très mauvais signal envoyé... »

 

Depuis la création du premier ministère dédié à la Ville en 1990, confié à Michel Delebarre sous le gouvernement de Michel Rocard, ce portefeuille a presque toujours existé, à quelques exceptions près, comme sous les gouvernements de Dominique de Villepin en 2005 ou d’Édouard Philippe en 2017.

Dans le gouvernement Barnier, c’est Valérie Létard, ministre chargée du Logement, qui hérite des sujets liés à la rénovation urbaine, c’est-à-dire des programmes de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Catherine Vautrin, ancienne présidente de l’Anru et ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, a tenu ce rôle jusqu'en janvier 2024.

Ville et Banlieue, tout en saluant le rapprochement entre les thématiques du logement et de la rénovation urbaine, déplore l’oubli des dispositifs clés de la politique de la ville tels que les colos apprenantes et les cités éducatives. Selon Gilles Leproust, président de Ville et Banlieue et maire d’Allonnes, cet oubli constitue un « très mauvais signal envoyé aux six millions d’habitants des quartiers prioritaires ».

L'association rappelle également la tenue en octobre 2023 d’un Comité interministériel des villes (CIV) à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), organisé à la suite des émeutes de l’été 2023. Malgré cette initiative, Ville et Banlieue déplore le manque de suites concrètes : « Et depuis ? Rien, ou si peu», conclut-elle, tout en affirmant son rôle de porte-voix des habitants des quartiers populaires.

 

Marie Gérald (Avec AFP)

Photo de Une : AdobeStock

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