L'éclairage intérieur de Notre-Dame de Paris entièrement rénové
L'éclairage de Notre-Dame comportait plusieurs strates de luminaires accumulées au cours des quarante dernières années. De nombreux appareils difficiles d'accès, pour la plupart équipés de lampes incandescentes énergivores, nécessitaient des opérations de maintenance fréquentes et compliquées d'accès. Le choix de la LED est apparu comme la solution idéale tout en permettant la réduction des consommations et les opérations de maintenance.
Conscientes de la nécessité des travaux et de leur envergure, les autorités de la cathédrale ont pour souci premier de préserver la solennité de l’édifice. Elles s’adressent alors à Armand Zadikian, un expert en la matière : il connaît parfaitement les technologies d’éclairage mais aussi et surtout les besoins des lieux de culte. « La cathédrale a deux vocations, une vocation cultuelle et une vocation culturelle avec des cérémonies religieuses, des visites (près de 14 millions de visiteurs en 2013) et des concerts. Le nouvel éclairage devait donc permettre de proposer différentes ambiances en fonction de ces activités » explique Armand Zadikian.
Spécifiquement conçue par Benoit Ferré architecte du clergé affectataire (Compagnie Européenne d’Architecture, EUROGIP), la grande innovation de ce projet est la création d’une colonne vertébrale, horizontale, modulable et facilement accessible. Cette colonne technique court sur trois cents mètres, le long du Triforium. La plupart des projecteurs sont disposés dans la partie supérieure de la Cathédrale, au niveau du triforium et orientés vers l’autel, l’ambon, le siège, la nef, les transepts, les stalles, la piéta, l’orgue et la colonnade du triforium.
Le chœur, la nef, le transept et l’abside sont éclairés par des projecteurs sur des rails avec des points de fixation entre les joints des pierres des colonnades, afin de ne pas détériorer celles-ci. Cet éclairage est complété par des réglettes posées sur la margelle du triforium, de part et d’autre des colonnes. Positionnés légèrement en retrait et orientés vers les voûtes, des projecteurs RGB accentuent la profondeur du triforium.
En tout, plus de 400 luminaires ont été utilisés, avec une puissance installée de seulement 35 kW contre près de 150 kW auparavant. Ils sont pilotés par DMX à l’aide d’un système informatique à écran tactile qui en facilite la commande. Divers programmes de lumière sont enregistrés, et le régisseur a la possibilité d’ajouter des séquences supplémentaires.
L'équipe du chantier
Maitre d'ouvrage : Association Maurice de Sully
MO délégué : Recteur Monseigneur Patrick Jacquin
Architecte en chef : Benjamin Mouton
Maître d’œuvre : Benoît Ferré, architecte Compagnie européenne d’architecture EUROGIP
Concepteur lumière : Armand Zadikian
Philips : Jean Frenot
B.P