Au vu de ses résultats pour le troisième trimestre 2024, Eiffage ne semble pas si perturbé par la crise économique actuelle.

Le groupe français de BTP a affiché un chiffre d’affaires en hausse de 7,7 % au T3 2024, à 5,89 milliards d’euros, et maintenu ses prévisions de résultats pour l’ensemble de l’année, a-t-il indiqué le 13 novembre.

Tous les feux sont au vert, excepté pour l’activité de construction

La branche travaux a réalisé un chiffre d’affaires de 4,78 milliards d’euros (+7,9 %) et la branche concessions de 1,10 milliard d’euros (+7%). À périmètre équivalent, la croissance du chiffre d’affaires est ramenée à 4,6 %, par rapport au troisième trimestre 2023.

Au sein de la branche travaux, l’activité de construction a enregistré un recul de 10,4 % au troisième trimestre, à 842 millions d’euros, en raison de la baisse du marché du logement neuf, « atténuée » cependant par la construction d’équipements publics. Dans cette même branche, les infrastructures ont totalisé 2,18 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+3,5 %) et l’activité énergie systèmes, 1,76 milliard (+27 %).

Au 30 septembre 2024, le carnet de commandes était toujours bien garni, et s’élevait à 28,8 milliards d’euros, ce qui représente 18,1 mois d’activité. Quant au chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année, celui-cis’élevait à 16,98 milliards d’euros (6,8 % de hausse, +3,6 % à périmètre équivalent).

Des perspectives de résultats maintenues pour 2024

Comme en août, le groupe a confirmé ses perspectives de résultats pour 2024. Dans le détail, Eiffage prévoit un « résultat opérationnel courant à nouveau en progression dans (la branche) travaux ». La hausse de l’activité sera « toutefois moins soutenue dans sa dynamique organique qu’en 2023 et différenciée selon les métiers », indique le groupe. Une activité qui bénéficiera « de l’apport des croissances externes d’Eiffage Énergie Systèmes en Europe ».

Concernant la branche concessions, le groupe table sur un résultat opérationnel courant en augmentation, mais « impacté par la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport ». Le résultat net part du groupe sera « du même ordre qu’en 2023, à fiscalité constante de l’impôt sur les sociétés », ajoute-t-il.

Ces prévisions ne prennent pas en compte « la surtaxe à l’impôt sur les sociétés des grandes entreprises en France, telle que figurant dans le projet de loi de finances 2025 », précise Eiffage. « Appliquée au résultat de l’exercice 2023, cette surtaxe aurait diminué le résultat net part du groupe d’environ 135 millions d’euros ».

Jérémy Leduc (avec AFP)

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