Artisanat du bâtiment en AuRA : une conjoncture plus complexe au 3ème trimestre
Dans le sillage de la CAPEB nationale, la CAPEB Auvergne-Rhône-Alpes publie les résultats de son enquête trimestrielle visant à mieux cerner la conjoncture et l’orientation de l’activité.
Mi-juillet dernier, la CAPEB régionale faisait état d’une légère amélioration des indicateurs au deuxième trimestre, avec notamment une stabilisation des marges pour les entreprises du bâtiment de la région.
Une baisse des marges et de la trésorerie
En ce début novembre, le bilan est plus mitigé. 40 % des chefs d’entreprise interrogés trouveraient le marché difficile, voire très difficile. Dans le détail, les entreprises travaillant dans les énergies renouvelables, les menuisiers, les électriciens, et les entreprises de plâtrerie/isolation seraient les plus impactées par cette mauvaise conjoncture.
La visibilité sur les carnets de commandes est également en baisse, puisque 29 % des entreprises déclarent n’avoir aucune visibilité, soit une hausse de 6 points ce trimestre.
Côté marges, 18 % des chefs d’entreprises estiment qu’elles sont en baisse, soit +4 points par rapport au trimestre précédent. Les résultats ne sont guère meilleurs en termes de trésorerie, puisque plus d’un tiers des répondants déplorent une trésorerie faible ou insuffisante.
Une activité et un chiffre d’affaires plutôt stables
En dépit de ces mauvais résultats, d’autres indicateurs sont stables. À commencer par l’activité. 60 % des chefs d’entreprise de la région AuRA enregistrent une activité stable, voire bonne ou très bonne (23 %). C’est notamment le cas des entreprises tous corps d’état, des couvreurs-zingueurs, des charpentiers, des serruriers-métalliers, ou encore des agenceurs-cuisinistes.
Par ailleurs, le chiffre d’affaires se stabilise également pour 73 % des entreprises, soit +1 point par rapport au trimestre précédent.
Toutefois, dans ce contexte économique incertain, seules 14 % des entreprises cherchent à recruter, contre 39 % au deuxième trimestre. Le CDI reste plébiscité pour 68 % des entreprises en recherche.
« Les dispositions prises dans le cadre du PLF 2025, comme le relèvement brutal du taux réduit de TVA sur les chaudières à gaz, la diminution de l’accompagnement des entreprises formatrices d’apprentis, la hausse de leurs charges, etc., interrogent sur la manière dont le gouvernement souhaite résoudre les difficultés économiques du secteur et répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux », regrette ainsi Dominique Guiseppin, président de la CAPEB Auvergne-Rhône-Alpes.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock