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Plus d’1 milliard d’euros de biens acquis par la ville de Paris depuis début 2023

Publié le 15 novembre 2024

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Le conseiller en immobilier Newmark publie une étude intitulée « La politique du logement à Paris : quel impact sur le parc et les acteurs privés ? ». Selon ses auteurs, la ville serait lancée dans une stratégie d’acquisitions et de préemptions pour atteindre 40 % de logements publics d’ici 2035.
Plus d’1 milliard d’euros de biens acquis par la ville de Paris depuis début 2023 - Batiweb

Depuis 2022, la crise du logement s’est aggravée. Ainsi, selon l’Union Sociale pour l’Habitat (USH), il faudrait construire 520 000 nouveaux logements – dont 200 000 logements sociaux – pour répondre aux besoins de la population française

À Paris, l’objectif est d’atteindre 40 % de logements « publics » d’ici 2035, dont 20 % de logements sociaux locatifs, et 10 % de logements abordables. Concernant ces derniers, la capitale ambitionne notamment de créer plus de 10 000 logements abordables par an d’ici 10 ans.

 

Une stratégie d’acquisitions et de préemptions de biens privés

 

Pour y parvenir, la ville acquiert des logements privés. Ainsi, selon Newmark, depuis début 2023, la ville de Paris et les bailleurs sociaux auraient acquis ou préempté 84 biens privés pour un total de plus de 1 milliard d’euros.

Les auteurs de l’étude précisent que 82 % de ces opérations concernent des préemptions. Côté prix, la plupart sont inférieures à 10 millions d’euros, mais certains peuvent s’approcher des 50, voire des 100 millions d’euros.

« La Ville et les bailleurs ont également tendance à préempter et acheter davantage au sein de quartiers en situation de déficit, où les prix sont généralement plus élevés que dans ceux concentrant une part importante de logements sociaux », explique David Bourla, directeur des études et recherche chez Newmark.

Les biens de privés sont souvent ciblés, représentant plus de la moitié des opérations réalisées depuis 2023. En cas de succession, les propriétaires privés peuvent être sensibles à la rapidité avec laquelle la ville ou les bailleurs sociaux peuvent acheter, et ce sans clause suspensive liée au financement. Par ailleurs, les particuliers seraient parfois peu armés pour supporter les coûts et délais de procédure en cas de désaccord sur un bien préempté.

 

Une politique pas sans conséquences pour les classes moyennes ?

 

Toutefois, Newmark souligne que la réduction du parc privé au profit du public pourrait accentuer la tension sur le marché parisien et potentiellement conduire à une augmentation des prix immobiliers. Les classes moyennes pourraient ainsi avoir plus de difficultés à se loger, et donc avoir tendance à solliciter davantage le parc social déjà saturé, ou d’être contraintes de déménager hors de la capitale.

Aujourd’hui à Paris, près de 20 demandes sont en moyenne déposées pour une attribution d’un logement social.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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