Interdiction de consommer l'eau pour 16.000 habitants de la Nièvre
Les collectivités concernées, situées au nord-est du département, et les services de l'Etat tentent de trouver des solutions comme l'interconnection des réseaux ou le traitement des eaux captées. "On est tombé sur la tête, cela fait 50 ans que l'on boit la même eau. Les taux ne sont pas dangereux pour la santé", a réagi Philippe Nolot, médecin et président d'un syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable alimentant une vingtaine de ces communes.
Une directive européenne de novembre 1998 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine avait été transposée en droit français par un décret de décembre 2001. Celui-ci laissait un délai de deux ans pour une mise aux normes concernant les taux d'arsenic, de plomb et de fluor.
Des dérogations pouvaient être demandées par les distributeurs d'eau pour une durée de trois ans, s'il n'y avait pas d'autre possibilité d'alimentation en eau et si cela ne constituait pas un danger pour les personnes. Des demandes émanant de distributeurs de la Nièvre ont été rejetées récemment, d'où l'arrêté préfectoral du 31 mars.
D'autres communes du Puy-de-Dôme, du Loir-et-Cher et de la Gironde ont également été concernées par des dépassements de taux, a-t-on ajouté à la préfecture de la Nièvre.