Enquête judiciaire visant la deuxième société immobilière française
Gecina a racheté en Bourse la foncière Simco en septembre 2002. L'un des actionnaires de Simco a porté plainte avec constitution de partie civile en septembre 2004 notamment pour "abus de biens sociaux et présentation de comptes inexacts".
Une plainte avec constitution de partie civile entraîne quasi automatiquement une ouverture d'information judiciaire qui a été confiée au juge Jacques Gazeaux le 12 décembre. Le 21 mars, le parquet de Paris a délivré un réquisitoire supplétif pour délit d'initié.
Lors du rachat de Simco par Gecina, les actionnaires de Simco avaient deux possibilités : soit se faire racheter leurs actions, soit les échanger contre des actions Gecina, selon Libération. Parallèlement, des tractations étaient en cours pour proposer une réforme fiscale avantageuse pour les sociétés immobilières, auxquelles a participé notamment un dirigeant de Simco.
La justice s'interroge sur la connaissance privilégiée que pouvaient avoir les principaux acteurs du rachat de Simco par Gecina de l'imminence de cette réforme, ce qui pourrait constituer un délit d'initiés. Ce nouveau régime fiscal des Sociétés d'investissement immobilier cotées (SIIC) permet aux foncières d'être exonérées d'impôt sur les plus-values de cessions, à condition qu'elles versent une taxe de sortie ("exit tax") sur leurs plus-values latentes et s'engagent à reverser l'essentiel de leurs bénéfices aux actionnaires.
L'adoption de ce nouveau système a favorisé les mouvements dans ce secteur.
Les ventes à la découpe ont représenté 15 % du marché à Paris en 2004 des ventes d'appartements anciens.