La Société publique de location apportera une "sécurité juridique" au marché locatif et établira "un cadre de relation stable" entre propriétaires et locataires, a expliqué la porte-parole de l'exécutif, Maria Teresa Fernandez de la Vega lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres.

La nouvelle société ne constituera pas "une menace pour les agents privés du secteur", compte tenu qu'elle vise une part de 1,5 à 2% du marché locatif, a-t-elle précisé.

Les locataires des logements loués par l'intermédiaire de cette société publique verseront 80% du loyer au propriétaire, les 20% restant revenant à l'entité publique pour couvrir les coûts générés par ses services.

Cette dernière, qui se chargera de la perception des loyers, s'engagera ainsi à la remise en état des logements aux fins de location. Ne seront acceptés dans cette société que des logements à "un prix raisonnable", a insisté la ministre du Logement, Maria Antonia Trujillo, présente à la conférence de presse.

En Espagne, 10% des logements sont en régime locatif contre une moyenne de 30% dans l'Union européenne, a indiqué Mmme Trujillo. Si 1,6 million de logements sont actuellement loués en Espagne, plus de trois millions, la plupart en bon état et dans de grandes villes, sont vides, selon la porte-parole du gouvernement.

La création de cette société s'inscrit dans le cadre d'un plan de choc du gouvernement socialiste pour faciliter l'accès à un logement dans un pays où les prix de l'immobilier ont flambé au cours des dernières années.