Près de la moitié de cette enveloppe financière sera destinée à "l'amélioration des conditions de vie de la population", a précisé M. Bouteflika lors d'un discours prononcé à l'occasion du premier anniversaire de sa réélection à la tête de l'Etat, le 8 avril 2004 pour un second quinquennat.

Le programme de soutien à la croissance économique prévoit notamment la construction d'un million de logements d'ici à 2009. Le président algérien a également annoncé que les entreprises étrangères seront appelées à participer à la réalisation de ce programme quinquennal.

"Les réalisation inscrites dans notre programme de soutien à la croissance dépassent les capacités de nos seules entreprises nationales et les marchés seront ouverts à la compétition, y compris les entreprises étrangères", a-t-il dit.

Il a ajouté que "les entreprises qui seront disposées à accompagner leurs fournitures de prestations par des investissements en Algérie, y compris dans le cadre de programmes de conversion de la dette extérieure, conclus ou envisagés avec d'autres pays, seront favorisées".

La "priorité" sera accordée aux entreprises étrangères qui seront "accompagnées de financements concessionnels à long terme et à des conditions intéressantes", a précisé M. Bouteflika.

Lors d'une visite du Medef (patronat français), début février, les Algériens avaient déploré la prudence des entreprises françaises et leur hésitation à investir en Algérie.

Les patrons français tout en reconnaissant "une nouvelle dynamique" depuis la réélection du président Bouteflika en 2004, restent attentistes, soulevant les mêmes griefs: lenteur de la réforme du secteur bancaire, problèmes d'accès au foncier, économie informelle, refus de vendre la majorité du capital des entreprises privatisées.