Les architectes, inquiets des hausses de prix, formulent 6 propositions
Les hausses de prix continuent de faire trembler le secteur du BTP. Également concernés par ces variations de prix, les architectes subissent de leur côté des reprises et adaptations en urgence, et constatent une « altération de la relation de confiance entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre, qui peine à l’heure actuelle de confirmer avec précision l’adéquation du budget prévisionnel avec l’enveloppe du maître d’ouvrage ».
C’est le constat dressé par le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes d’Île-de-France (CROAIF), s’inquiétant de l’impact de ces conditions économiques dégradées sur les agences d’architecture, dans une tribune publiée ce jeudi.
Des agences d’architecture fragilisées
« Les agences d’architecture, dans leur grande diversité, sont les structures les plus sensibles, de par leur taille, aux chocs économiques affectant le domaine de la construction, tout en occupant, au sein de cette filière, une place fondamentale dans la chaîne de production », souligne le CROAIF.
« Nous prenons la parole, pour alerter les pouvoirs publics sur les conséquences que la situation actuelle produit déjà sur la stabilité des agences d’architecture, maillon essentiel du processus de construction », poursuit l’Ordre.
Face à cette situation économique imprévisible – en partie liée à la crise sanitaire, à la guerre en Ukraine, et à l’inflation –, les architectes regrettent également une baisse de qualité et d’ambitions environnementales des projets.
Dans ce contexte, le CROAIF formule 6 propositions pour pallier ces difficultés économiques et soutenir les agences d’architecture. Parmi les suggestions : réduire les délais (consultation des entreprises, attribution des marchés, validation des devis…) pour limiter l’impact de l’évolution des prix sur la réalisation, inciter les maîtres d’ouvrage à appliquer les nouvelles dispositions prévues pour les marchés publics liées à l'imprévisibilité et au rallongement des délais de travaux, suspendre les pénalités, ou encore ouvrir le dialogue concernant le paiement des reprises d’études.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock