Objectifs maintenus pour Icade, malgré un contexte défavorable
Malgré un contexte défavorable à l’activité de promoteur, le groupe Icade n’a pas l’intention de revoir ses objectifs financiers à la baisse. Ces derniers vont même être maintenus, comme l’a annoncé la filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations ce lundi.
Faire preuve de résilience
Le groupe, à la fois promoteur et foncière de bureaux, a dégagé au premier semestre un cash-flow net courant - son indicateur de référence qui mesure sa rentabilité - en baisse de 18,1 % sur un an à 169 millions d’euros.
Une baisse qui s’explique par la cession, entamée l’an dernier, de sa branche santé. Le cash-flow net courant de ses activités stratégiques de promoteur et foncières est, lui, stable à 111,1 millions d’euros. Pour 2024, Icade maintient son objectif d’un cash-flow net courant entre 3,55 € et 3,70 € par action.
Une certaine résilience dont a su faire preuve le groupe, que Nicolas Joly, directeur général d'Icade, n’a pas manqué de saluer. L'homme s’est félicité auprès de l’AFP, en affirmant que le groupe a « des cash-flows qui sont bien tenus malgré l’environnement ».
L’entreprise a pu surfer sur son activité de foncière, qui consiste à louer des bâtiments qu’elle possède, dont les revenus locatifs ont augmenté de 3,7 % au cours du semestre.
L’activité promoteur mise à mal par la crise de l’immobilier neuf
La dynamique n’est cependant pas la même pour toutes les branches d’activité. L’activité de promoteur du groupe pâtit du contexte défavorable à l’immobilier neuf. Ses réservations ont reculé de 1 % en nombre et de 8 % en valeur, Icade ayant dû consentir des baisses de prix, notamment auprès des investisseurs professionnels (ventes dites “en bloc”), qui représentent la majorité de ses acquéreurs. « Ce qu’on a pu constater, c’est une réduction de la demande en bloc, ce qui a un impact sur les prix », a noté Nicolas Joly.
En 2023, l’État avait lancé un programme de rachat de programmes immobiliers en souffrance pour soutenir l’activité des promoteurs. Le groupe a en outre commencé la reconversion de ses bureaux qu’il considère obsolètes (12 % de son patrimoine de bureaux), un des axes de son plan stratégique, avec deux immeubles de bureaux en passe d’être transformés en logements au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) et à Lyon.
Jérémy Leduc (avec AFP)
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