Découvrez le Palmarès des jeunes urbanistes 2024 !
Il récompense tous les deux ans des jeunes talents de l’urbanisme et de l'architecture. Le Palmarès des jeunes urbanistes a désigné en avril dernier ses lauréats parmi 58 candidatures reçues.
« Le palmarès 2024 traduit la diversité des profils des jeunes professionnels de la sphère de l’urbanisme, souvent constitués en équipes ou collectifs, tous engagés dans des changements de modèles en faveur d’un aménagement sobre et résilient », lit-on dans un communiqué du ministère de la Transition écologique, à l’initiative du concours.
La sobriété et la co-construction à l’honneur
On retrouve en premier lieu Bellevilles, foncière responsable et entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS). Son crédo : accompagner « des projets souvent peu investis par les acteurs traditionnels de l’immobilier ». Tournée vers la revitalisation des territoires et de leurs patrimoines, elle mène différentes activités telles que l’acquisition, la programmation et la réhabilitation de logements, commerces, tiers-lieux et espaces d’activités. Et ce sur des territoires ruraux, villes moyennes, ainsi que des quartiers périphériques.
Vient ensuite Meat. Établie entre Paris et le Massif central, cette société d’architecture cherche à articuler urbanisme avec la gestion des ressources, dont l’eau et les sols. Elle intervient ainsi sur toute la chaîne de production, de la prise de décision à la construction, en passant par la sensibilisation des acteurs et la mobilisation des citoyens.
Troisième entreprise lauréate : Nommos. L’agence d’architecture et d’urbanisme niçoise s’ancre dans des projets méditerranéens. Nommos applique « une approche pluridisciplinaire et contextualisée pour répondre aux enjeux du changement climatique et notamment aux vulnérabilités des territoires ».
De Paris à Vernon (Loire-et-Cher), l’Atelier de l’Ours conçoit des espaces de vie sobres. Plus concrètement, le collectif de paysagistes mise sur leur conception, leur co-construction et leur mise en œuvre lors d’ateliers participatifs. Des pratiques collectives qui permettent « un dialogue territorial et de tisser des relations pérennes entre l’espace et les populations qui l’habitent ».
La coopérative d’architecture et d’urbanisme Tout Terrain, comme son nom l’indique, réunit une diversité de professionnels : architectes, urbanistes, médiateurs, scénographes, scénaristes, anthropologues, artistes sonores et menuisiers. Son champ d’intervention est large, s’exerçant à la fois à Bordeaux, à Paris ainsi que les Vosges, en milieu rural comme en milieu urbain. Le tout sous une ligne de conduite claire et nette : l’approche à la fois sociale et écologique. La coopérative invoque ainsi la maîtrise d’usage, la frugalité, le réemploi de matériaux, les filières locales, ainsi que les savoir-faire vernaculaires.
Bureau d’architecture et d’urbanisme basé à Paris et à Bordeaux, UR se concentre sur « les tissus métropolitains en transformation », c’est-à-dire les ensembles pavillonnaires, les zones d’activités ainsi que pôles d’échanges. Leur ambition est de « les adapter aux enjeux écologiques, aux modes de vie, aux évolutions sociétales ».
Le Palmarès des jeunes urbanistes 2024 met également en avant l’atelier Karim Lahiani. Fondée en 2022, la structure défend « une écologie adossée à l’urbanisme, au paysage, à la géographie mais aussi aux sciences politiques ». Elle propose ainsi des projets ajustées « aux grandes bascules écologiques du XXIe siècle ».
C’est lors de la célébration du Grand Prix de l’urbanisme 2024 que les lauréats recevront leur diplôme. Avec le soutien du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (DGALN), ils organiseront dans les prochains mois des rencontres en France.
L’occasion pour eux d’exposer leurs pratiques et de nouveaux modes de faire. Ce palmarès 2024 concilie en effet « sobriété foncière » et « qualité urbaine », alors que l’obligation zéro artificialisation nette (ZAN) des sols se répand à l’échelle nationale.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock