Un tiers des Français juge que son logement est insuffisamment isolé
Selon le Commissariat général au développement durable, les Français sont « conscients des enjeux écologiques face à la crise économique » mais se montrent « plus réservés que par le passé lorsqu'il s'agir de modifier leur mode de vie en adoptant des pratiques respectueuses de l'environnement ».
Dans son baromètre sur l'opinion et les pratiques environnementales des Français, publié en mars, le Commissariat général au développement durable indique que « comme en 2012 une personne interrogée sur trois juge que son logement est insuffisamment isolé. Seulement 38 % considèrent quant à eux qu'il serait nécessaire d’entreprendre des travaux destinés à diminuer la consommation d’énergie de leur habitat.
Globalement, la volonté d'investir dans des travaux d'amélioration de l'efficacité énergétique a connu une baisse de 5 points en cinq ans, en dépit d'une légère augmentation en 2013.
L'écart se creuse également entre les générations. Les personnes les plus âgées, notamment les retraités, estiment plus fréquemment vivre dans un logement bien isolé. A contrario, les plus jeunes, notamment situés dans la tranche d'âge des 30-39 ans, sont ceux qui souhaiteraient le plus entreprendre des travaux visant à maîtriser la consommation énergétique de leur habitat.
Ajuster le thermostat, pas toujours un réflexe
Au regard des comportements en matière d'économie d'énergie, la question de la génération ne semble pas jouer. En revanche, des différences se font sentir selon l'ancrage culturel et territorial. Ainsi, les ménages de l’agglomération parisienne sont beaucoup moins nombreux que ceux résidant hors des grandes agglomérations à ajuster systématiquement le niveau de température de leur logement pour réduire leur consommation. A l'échelle nationale, un Français sur quatre (contre près d’un tiers des ménages en région parisienne) reconnait n’agir que rarement sur son thermostat pour faire des économies d’énergie.
Cependant, la régulation de la température est une pratique de plus en plus fréquente au sein des ménages (+ 5 points entre 2009 et 2013) car les ménages considèrent cela comme un moyen efficace pour limiter les dépenses énergétiques.
En revanche, les Français semblent avoir oublié les petits gestes qui font aussi la différence comme l'extinction des veilles qui régresse nettement (-13 points).
C.T
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