Le secteur du plâtre continue de progresser sur la voie de l’économie circulaire. En 2024, 205 426 tonnes de déchets de plâtre externes ont été recyclées dans la fabrication de nouvelles plaques, dépassant ainsi la barre des 200 000 tonnes.

Cette performance survient dans un contexte économique difficile et permet d’atteindre un taux de recyclage de 34,2 % du gisement global, estimé à 600 000 tonnes par l'Ademe.

Depuis 2008, date de la signature de la charte de gestion des déchets de plâtre, 1 487 126 tonnes ont été valorisées. Par ailleurs, le carton des plaques de plâtre reste entièrement issu de matières recyclées.

Un engagement renforcé des industriels

Malgré un marché du bâtiment en contraction, les fabricants de plâtre poursuivent leurs efforts. À l'instar d'Etex France Building Performance qui a réalisé d’importants investissements à l’usine de Saint-Loubès en Gironde afin d’incorporer davantage de plâtre recyclé dans ses plaques.

Actuellement, toutes les plaques de plâtre Siniat BA13 et BA13 hydro contiennent au moins 15 % de matière recyclée. Un partenariat national avec Veolia a également été mis en place pour accélérer le développement de l’économie circulaire. 

Placo s’est distingué par sa participation au démantèlement des chantiers éphémères des Jeux Olympiques de 2024 en recyclant notamment les cloisons innovantes créées pour l’événement. L’entreprise a aussi intensifié la sensibilisation aux bonnes pratiques de tri sur les chantiers en collaboration avec de grands groupes du BTP comme Bouygues et Vinci.

Knauf a réussi à intégrer jusqu’à 40 % de plâtre recyclé dans ses dalles de plafonds démontables Knauf Danoline. L’usine de Fos-sur-Mer, inaugurée en octobre 2024, vise à incorporer progressivement jusqu’à 35 % de matière recyclée dans les plaques de plâtre standard et bien plus encore dans certaines gammes spécifiques.

Pour Jean-Michel Guihaumé, délégué général du Syndicat National des Industries du Plâtre (SNIP), ces résultats témoignent de la détermination des industriels à poursuivre leurs efforts malgré un contexte économique difficile. L’objectif reste clair, renforcer encore le recyclage et l’intégration de matières premières secondaires dans la production, avec une optique de réduction des déchets et d’optimisation des ressources.

Marie Gérald 

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