Timide amélioration du marché de l'immobilier en Île-de-France
De mars à juin, tant dans le neuf que l'ancien, les volumes de ventes ont cessé de se dégrader, après avoir touché un point bas au trimestre précédent, pour afficher un rebond de 9% sur un an en Île-de-France, plus prononcé en grande couronne (+10%) et petite couronne (+12%) qu'à Paris (+4%). Dans l'ancien, le nombre de ventes a augmenté de 10% sur un an (par rapport à un très médiocre 2e trimestre 2012) contre +4% dans le neuf.
12 000 euros le m2 dans le VIe arrondissement
Toutefois les signes d'amélioration de l'activité demeurent modestes, puisque « le nombre de ventes plafonne à un faible niveau dans le neuf comme dans l'ancien », commentent les notaires, pour qui cette tendance demande à être confirmée. Dans Paris intra muros, le prix de vente a légèrement reculé pour s'établir à 8.200 euros/m2 au deuxième trimestre, cédant 1,9% et 150 euros en un an et -1,1% par rapport au premier trimestre 2013 (-1,5% après correction de la variation saisonnière).
L'arrondissement le plus cher reste le VIe à 12.000 euros/m2 (-8,8% sur un an) et le moins cher, le XVIIIe, à 7.310 euros/m2 (-0,7% sur un an), soit un écart de prix de 2,1, le plus bas depuis bien longtemps, a commenté Elodie Fremont, notaire à Paris. L'écart était de 4,5 au dernier trimestre 2000, a-t-elle précisé. « En dépit de la crise, l'acheteur continue à payer un appartement parisien à un prix élevé. Les vendeurs campent sur leurs positions, ils ne sont toujours pas convaincus de la nécessité de baisser le prix de leurs appartements », a commenté Mme Fremont. Les prix des appartements anciens ont toutefois reculé dans tous les arrondissements à l'exception de quatre: le IIe (+1,6%), le IVe (+3,2%), le XIIe (+1,3%) et le XIXe (+2,9%).
Un simulateur de plus-value en octobre
Les propriétaires sont encore attentistes, en raison d'un alourdissement récent de la fiscalité, et de la complexité du calcul des avantages liés à l'abattement fiscal exceptionnel de 25% sur les plus-values immobilières entré en vigueur au 1er septembre, pour un an, selon les notaires. « Le calcul est compliqué, mais l'économie est substantielle, en particulier quand le vendeur a conservé son bien pendant 10 à 15 ans », a souligné le notaire parisien Thierry Delesalle.
Courant octobre, la chambre des notaires d'Ile-de-France mettra à disposition du public un simulateur sur internet permettant de calculer cette plus-value, a-t-il annoncé. En petite couronne au deuxième trimestre, le prix des appartements anciens s'est stabilisé aux alentours de 4.400 euros/m2, celui des maisons anciennes a baissé de 0,9% à 354.100 euros en moyenne, sur un an. En grande couronne sur la même période, le prix des premiers a cédé 0,7% sur un an, pour s'établir autour de 3.100 euros et celui des secondes a cédé 1,8% en un an à 280.500 euros en moyenne.
B.P (Source AFP)