Hausse des charges… le pourquoi du comment
Autre exemple : les frais de syndic. La CNAB donne un coût annuel pour les honoraires de 85 € pour un 50 m2 et de 110 € TTC pour un 65 m2. Pour sa part l'ARC les estime à 175 € (50 m2) et 227 € TTC (65 m2). La moyenne nationale se situerait plutôt à 150 € par lot principal, selon l'ARC.
L'ARC ne s'explique pas vraiment ces écarts de résultats. "Lorsque nous recevons des chiffres des syndics, nous (faisons) beaucoup de contrôles et de corrections : le nombre de mètres carrés habitables est presque toujours surévalué ; les surfaces chauffées sont parfois inexactes ; les affectations de charges peuvent être non conformes ; des comptes communs d’eau froide ou d’eau chaude peuvent être sous-évalués, etc", note l'Association. Et de préciser que la CNAB confond « mètres carrés développés » et « mètres carrés habitables ».
Hausse des charges sur Paris
Quels sont les autres enseignements de l'Observatoire ARC/UNARC (Union nationale des associations des responsables de copropriété) ? Sur Paris, l’augmentation des charges entre 2007 et 2008 serait de 3,9 %. Un chiffre qui cache cependant des disparités : le poste chauffage connaît une hausse de 12% quand les charges générales (frais de syndic, assurance) "prennent" 2,5%.
Les charges de chauffage et eau chaude étant très importantes, "il faut agir et aider les copropriétés à davantage se mobiliser pour maîtriser ces charges", déclare l'ARC. A noter par ailleurs qu'un immeuble avec gardien coûte 10 % plus cher en charges que sans. Enfin, "un immeuble géré par un syndic professionnel revient 40 % (en charges générales) qu'un immeuble géré par un syndic bénévole.
Laurent Perrin