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Rénovation énergétique : Hellio veut devenir « une société à impact »

Publié le 18 septembre 2024

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Conseiller en maîtrise énergétique, Hellio a profité de la rentrée pour exposer ses ambitions, pour l’année prochaine mais aussi d’ici 2030. Au programme : la rénovation énergétique, bien évidemment, du bâtiment tertiaire comme du résidentiel. Gare cependant à certains défis, entre les fraudes et le report de la réforme MaPrimeRénov’, bloquant l’objectif de rénovation d’ampleur.
Rénovation énergétique : Hellio veut devenir « une société à impact » - Batiweb

C’est l’objectif affiché par Hellio : devenir une « société à impact ». Le conseiller en maîtrise énergétique affiche 150 millions de chiffre d’affaires en 2023 et plus de 300 experts de la transition énergétique et décarbonation. Un capital financier et humain que le groupe entend développer à travers ses 12 antennes en France, dont de nouveaux bureaux à Marseille, qui ouvriront d’ici fin 2024. 

Mais au-delà de l’Hexagone et de la Corse, Hellio entend se déployer à l’international. Après avoir atteint le marché d’Asie du Sud-Est en s’implantant à Singapour, l’entreprise compte, courant 2025,  s’installer dans trois pays voisins : l’Espagne, la Belgique ainsi que la Suisse. 

500 000 compteurs monitorés dans les bâtiments publics et de bureau d’ici 2026

 

À rappeler que le conseiller en efficacité énergétique, est tourné vers tous les publics : professionnels, industriels, acteurs publics et particuliers. 

Pour le bâtiment public et les entreprises, Hellio vise aussi un meilleur maillage de son réseau de partenaires, avec pour objectif d’accompagner 5 000 communes. Son bureau d’études intégré Akéa Energies aura le droit à trois nouvelles agences d’ici 2026. La structure vise à augmenter le nombre de comptes monitorés de 140 000 à 500 000 dans les bâtiments publics et de bureaux, et ce sous 18 mois. À cette même échéance, l’équipe d’ingénieurs devrait doubler, tandis que l’activité photovoltaïque de Hellio adressé à ce marché doit se renforcer. 

 

Inciter les particuliers tout en formant de nouveaux professionnels

 

Qu'en est-il de la rénovation énergétique dans les logements ? Hellio accorde beaucoup d'importance à la copropriété où, on le sait, ce type de chantier est complexe à déployer, ne serait-ce que pour aboutir à un vote unanime des employés. « Nos chargés d'affaires interviennent dans les assemblées générales, en conseil syndical. Ils expliquent les règles, les obligations, la réglementation. Ils expliquent les possibilités sur la rénovation globale », nous rappelle Tanguy Dupont, récemment nommé vice-président en charge du pôle Logement. 

À travers sa nouvelle plateforme CoproSolutions - dédiée à la gestion des diagnostics, de suivi de travaux et des aides - cherche à réunir 3 000 gestionnaires utilisateurs à fin 2025. Le groupe veut accompagner 10 000 copropriétés, engagées dans des plans pluriannuels de travaux, avec un AMO, ou dans une ingénierie financière.

Pour ce qui est du logement individuel, Hellio a remporté un appel à manifestation dans le cadre du plan d’investissement France 2030. Son projet : former à la rénovation énergétique, des personnes en reconversion ou des entreprises du bâtiment qui tendent à s’élargir vers la rénovation énergétique. « On a créé un consortium avec deux gros de la formation, qui sont l’Afpa et les Compagnons du Devoir. On s'est fixé comme objectif à 2030 de former 25 000 professionnels au métier de la rénovation énergétique », nous expose Claire Gagnaire, secrétaire générale de Hellio. 

Trois pôles de compétences seraient enseignés : l’isolation (ITI, ITE…), la connectique (panneaux, chauffage) mais également la conduite de chantiers. 

Entre la rénovation d’ampleur et fraudes, des défis de taille

 

Pourtant toute ambition a sa part de défis. Et Hellio ne déroge pas à la règle. Premier en tête : la lutte contre les fraudes, sur lesquelles l’Anah et la DGCCRF ont de nouveau alerté, le 18 septembre.

« Si on veut bien contrôler, on peut le faire. Le sujet, c'est qui va porter le financement, c'est-à-dire qui va faire en sorte de ne pas payer la prime tant que le chantier n'a pas été entièrement contrôlé », nous indique Pierre Maillard, président du groupe. Et de poursuivre : « Il y a très peu d'acteurs qui sont capables d'attendre peut-être quatre, cinq, six mois » pour financer les chantiers. D’où l’intérêt selon M. Maillard d’un opérateur ensemblier, chargé de définir, coordonner et réaliser la travaux. 

Autre chantier : la rénovation d’ampleur, freinée par un report de la réforme MaPrimeRénov’. Hellio estime avoir pris le pli de objectifs initiaux et semble s’y tenir, avec l’ambition d’accompagner 5000 ménages dans des rénovations d’ampleur. « Aujourd'hui on n'y est pas parce qu'on a un retard de complexité à inclure des grosses institutions financières dans le financement de la rénovation énergétique », reconnaît toutefois M. Maillard. 

 

Virginie Kroun 
Photo de Une : Hellio

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