Détecteurs de fumées obligatoires : à l'approche de l'échéance, l'appel des autorités à s'équiper
« Un Français sur trois sera victime d'un incendie dans sa vie » et chaque année les incendies font 800 morts et 3 000 blessés lourds, a rappelé la ministre du logement, Sylvia Pinel, à l'occasion du coup d'envoi de la campagne nationale « Bien équipé, bien préparé, je suis en sécurité », ce mercredi. Quelques 80% de ces décès sont dus à une intoxication par la fumée et la majorité ont lieu la nuit quand les victimes dorment.
« Quand on sait que le nombre de morts a doublé en 20 ans, on ne peut pas rester inactif. Pourquoi ce qui a marché ailleurs ne marcherait pas en France ? », a pour sa part déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
La question de la fiabilité esquivée ?
En Angleterre, l'entrée en vigueur il y a 20 ans d'une disposition comparable a permis de réduire de 50% les décès par asphyxie, ont ainsi rappelé les deux ministres aux cotés d'Éric Faure, le président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
Des affiches vont être diffusées dans les casernes du pays, des messages vont être publiés sur les réseaux sociaux et une tournée de démonstration des pompiers fera étape dans 7 villes en France entre le 17 et le 3 mars pour mobiliser la population.
Entre 60 et 65% des habitations ne seront pas équipées d'un détecteur de fumée au 8 mars 2015, selon une projection de la Fédération française des métiers de l'incendie (FFMI) a pu consulter en décembre.
Après avoir examiné les performances de 18 détecteurs, l'association de consommateurs L'UFC-Que Choisir estime dans une enquête publiée dans le numéro de février de son magazine Que Choisir, que « pas moins d'un tiers, soit six appareils, s'avèrent problématiques ». Elle a demandé le retrait de trois de ces modèles. Les deux ministres ont mis fin à la conférence de presse au moment où la question de la fiabilité de ces détecteurs leur était posée.
A. LG (avec AFP)
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