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Des squelettes exhumés sur le chantier du Métro de Rennes

Publié le 29 janvier 2015

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Dans le cadre de fouilles préventives sur le chantier de la future station de métro place Saint-Germain à Rennes, les archéologues de l'Inrap ont récemment mis au jour des squelettes. Découverts à une profondeur d’environ trois mètres à l'emplacement de ce qui aurait été un cimetière paroissial, ils pourraient être antérieurs à l'an mil. Détails.
Des squelettes exhumés sur le chantier du Métro de Rennes - Batiweb
C'est un chantier qui décidément, va de surprise en surprise. Après la découverte de vestiges du bombardement de Rennes en 1944 en septembre et d'une bombe anglaise de 250 kilos quelques jours plus tard, les équipes de l'Institut de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont cette fois mis au jour des restes humains à l'emplacement de la future station de la ligne B du métro de Rennes, place Saint-Germain.

« On connaît bien la ville antique (gallo-romaine) depuis 20 ou 25 ans, mais c'est la première fouille qui nous livre des vestiges de la ville médiévale », a déclaré à la presse mercredi Laurent Beuchet, responsable du chantier.

Les niveaux médiévaux d'un quartier mis au jour

La quinzaine d'archéologues de l'Inrap qui examine jusqu'à la mi-février le sous-sol de cette place du centre-ville, a en effet découvert les niveaux médiévaux d'un quartier qui s'est développé dans cette zone de prairie humide, en bordure d'un méandre de la Vilaine, la rivière qui arrose la ville. Outre des vestiges d'un rempart, construit entre 1444 et 1446, ils ont notamment exhumé une portion d'une nécropole qui pourrait être antérieure à l'an mil.

Les archéologues ont également mis au jour les structures en troncs d'arbres d'un pont ou passerelle, qui aurait pu servir de lieu de péage au vu du nombre important d'objets de type militaire (pointe de flèches, éperons...) et de pièces de monnaie retrouvés. Enfin, outre deux puits constitués de tonneaux en bois superposés, l'équipe de l'Inrap a découvert de nombreux éléments et objets témoignant d'une activité de tannerie aux XIIIe et XIVe siècles.

Une des particularités de ce chantier est que tous les objets et éléments retrouvés, en cuir, en métal ou en bois, sont dans un état de conservation remarquable et très rare, selon Laurent Beuchet. La zone humide d'origine a été recouverte au fil des siècles par une sorte d'épaisse couche de compost, constituant un milieu anaérobique (dépourvu d'air ou d'oxygène) favorisant la parfaite conservation des objets, a-t-il expliqué.

En novembre, le désamorçage de la bombe anglaise datant de la deuxième guerre mondiale, avait nécessité l'évacuation de quelque 3 000 riverains.


A. LG (avec AFP)
© jerome DELAHAYE

 

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