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A Rouen, Hôtel de ville et bidonville cohabitent sur la même place

Publié le 14 novembre 2014

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La « ville aux cent clochers » abrite depuis jeudi des habitations de fortune implantées sur la place de la mairie. C'est en effet le symbole qu'a choisi un collectif de dix-huit associations pour sensibiliser le public et les scolaires au mal logement dans le monde. En France, on dénombre quelque 400 bidonvilles et 17 000 mal logés, selon le Comité catholique contre la faim et pour le développement.
A Rouen, Hôtel de ville et bidonville cohabitent sur la même place - Batiweb

Quand un majestueux hôtel de ville, témoignage architectural du VIII siècle, jouxte un bidonville, révélateur d'un des problèmes majeurs de l'habitat dans le monde, le contraste se veut délibérément percutant. Jeudi, à l'initiative de CCFD-Terre solidaire (Comité catholique contre la faim et pour le développement) et du Collectif d'associations de solidarité internationale (CODASI) de Rouen, plusieurs habitations de fortune ont été montées sur la place située devant la mairie de Rouen qui a donné son accord. Objectif ? Dénoncer le mal logement à la veille de la 17e semaine de la solidarité internationale qui se déroulera du 17 au 24 novembre.

« Illustrer la misère grandissante »

« Si les crises actuelles exacerbent les tensions et le repli sur soi, elles représentent aussi de formidables occasions de prise de conscience et de créativité pour refuser l’inacceptable, explique Patrice Menguy, coordinateur du projet Bidonville au sein de CCFD-Terre solidaire. Nous avons pensé monter un bidonville sur une place à Rouen pour illustrer cette misère extrême et grandissante. »

Ainsi, les bicoques installées depuis le 13 novembre témoignent de ce que peuvent être des abris africains, sud américains ou encore français. En effet, si les bidonvilles sont nombreux dans les pays pauvres, il en existe quelque 400 en France qui concernent 17 000 mal logés, selon la CCFD.

Le « bidonville dans la ville », qui donnera lieu à des animations sur le thème du mal logement, doit rester en place jusqu'à 15 novembre.

Audrey Le Guellec
© Bidonville dans la ville

 

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