Selon les Notaires, la baisse des prix se poursuit en 2015
Dans sa dernière note de conjoncture immobilière, les Notaires de France confirme que les prix de l'immobilier ancien baissent légèrement dans les agglomérations mais de manière plus significative dès lors que l’on s’en éloigne (baissent de 1,2% par rapport au trimestre précédent). Dans certaines zones urbaines, aucune transaction immobilière ne se réalise : qui n’a pas récemment remarqué dans des régions rurales isolées une multitude de panneaux « À VENDRE », voire un habitat à l’abandon ?
Sur le marché francilien, le rythme des promesses de vente repart, ce qui est sans doute dû à un phénomène de saisonnalité indique la note. Le phénomène se confirme et pourrait avoir une influence sur les prix ; même si les derniers chiffres connus font apparaître une accélération de la baisse, les notaires enregistrent une légère hausse du prix des studios parisiens depuis 2 ans (+1,4%), preuve s’il en était besoin que le marché n’est pas homogène.
Les terrains à bâtir ne font pas recette
Dans le neuf, les promoteurs immobiliers semblent retrouver le sourire : les effets désastreux du dispositif Duflot, qui a paralysé le marché durant des mois, semblent s’estomper grâce aux corrections émanant du dispositif Pinel. Le nombre de réservations de logements augmente depuis le dernier trimestre 2014, ce constat valant surtout pour les appartements de 2 et 3 pièces. Loin de gommer le déficit de production de logements de 2014, ce phénomène peut laisser penser que la « pompe se réamorce ».
Malgré des taux d’intérêt attractifs et l’amélioration du PTZ+, la fiscalité qui s’est alourdie de 0,7% ces derniers mois dans la quasi-totalité des départements (à l’exception de Paris, l’Indre, l’Isère, la Mayenne, le Morbihan, la Martinique et Mayotte) renforce la frilosité des primo-accédants qui veulent acheter un terrain à bâtir. « Un plan de relance de l’immobilier, avec un allègement tant des taxes fiscales que des obligations techniques à respecter, permettrait sans doute à beaucoup de jeunes ménages d’accéder à la propriété » détaillent les Notaires de France.
La stabilisation du marché serait le minmum
L’accès au crédit est devenu compliqué malgré les effets d’annonce du milieu bancaire. Combien d’acquéreurs renoncent à l’acquisition à cause de refus de prêt ou de complications liées à l’assurance décès-invalidité ? Les notaires constatent une hausse du nombre de promesses de ventes qui échouent pour ces motifs. Un volontarisme des banques serait donc le bienvenu selon eux.
Les taux d’intérêt historiquement au plus bas et leur baisse depuis 2008 correspond à une hausse cumulée du pouvoir d’achat de 20%, précise la note. Cet effet se conjugue avec la baisse des prix constatée sur les dernières années. Des effets propice à acheter. Néanmoins, la situation sur le front de l’emploi et tout simplement la confiance en l’avenir ne sont pas au rendez-vous. « Même s’il est permis de douter que l’année 2015 voie poindre le retour de la confiance, cette baisse des prix et des taux ainsi que l’amélioration des aides aux primo-accédants et aux investisseurs dans le neuf permettent d’espérer, au minimum, une stabilisation du marché » espère les Notaires.