Mayotte : le coût des dégâts estimé entre 650 et 800 millions d’euros
Le cyclone Chido est passé, et il est désormais temps de reconstruire. Mais avant cela, l'heure est à l'estimation des dégâts. Selon la Caisse centrale de réassurance (CCR), le coût des dégats seraient estimés entre 650 et 800 millions d’euros. Cs coûts seront pris en charge par les assurances dans le cadre du régime de catastrophe naturelle.
Seuls 6 % des particuliers Mahorais disposent d’une assurance habitation, précise la CCR, ajoutant qu’il s’agit d’une première estimation qui pourrait être réévaluée.
Ces indemnisations se feront dans le cadre de l’état de catastrophe naturelle, décrété jeudi dans les 17 communes de l’archipel, par un arrêté du gouvernement publié au Journal officiel.
Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 1 400 blessés ont été officiellement recensés à Mayotte, mais les autorités craignent un bilan beaucoup plus lourd, alors que 70 % des habitants ont été gravement touchés, selon le ministère de l’Intérieur.
Au moins la moitié du montant du coût estimé des dégâts pris en charge le seront directement par le réassureur public.
Seulement 6 % des ménages assurés à Mayotte
À Mayotte, département le plus pauvre de France, environ un tiers de la population - officiellement 320 000 habitants, mais peut-être 100 000 à 200 000 de plus compte tenu de l’immigration illégale - y vit dans de l’habitat précaire, en grande partie détruit par Chido. « Seuls 6 % des ménages assurent leur habitation » et « seuls les plus aisés ont tendance à s’assurer », indiquait un rapport de l’inspection générale des services en 2020. À titre de comparaison, la moitié de la population est assurée dans les autres départements d’Outre-mer, d’après un rapport de la CCR datant du mois de mai.
Emmanuel Macron a annoncé le 19 décembre un « fonds d’indemnisation » pour les non-assurés, dont il n’a pas encore dévoilé le montant. Il a également promis de « rebâtir » Mayotte. « On a été capables de rebâtir notre cathédrale en cinq ans. Ce serait quand même un drame qu’on n’arrive pas à rebâtir Mayotte », a-t-il également déclaré.
Mais pour la reconstruction de l’archipel comme pour celle de Notre-Dame, le président dit vouloir changer les « compétences » et les « règles », et « renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, en même temps que l’on rétablit évidemment les écoles, on reconstruit l’habitat, on reconstruit l’hôpital, etc. ».
Jérémy Leduc (avec AFP)
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