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Lyon-Turin : le tunnelier Federica entrera en action cet été

Publié le 15 janvier 2016

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NFM Technologies a présenté jeudi 14 janvier au Creusot (Saône-et-Loire), le tunnelier « Federica » conçu pour l’excavation de la galerie de reconnaissance de Saint-Martin-De-La-Porte dans le cadre de la réalisation du futur tunnel transfrontalier de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin. D’un diamètre de 12 mètres sur 135 mètres de long, ce mastodonte d’acier devrait débuter à creuser à partir de l’été. La réalisation de cette galerie de 9 km devrait prendre cinq à huit ans.
Lyon-Turin : le tunnelier Federica entrera en action cet été  - Batiweb
Après 14 mois d’études, de conception et de montage, la société NFM Technologies a officiellement présenté jeudi 14 janvier, le tunnelier qui servira à creuser, côté français, la galerie de reconnaissance du futur tunnel transfrontalier de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.

Baptisé « Federica », le tunnelier forme un cylindre de 12 mètres de diamètre sur 135 mètres de long et pèse environ 2 400 tonnes. Il devrait débuter « courant juillet » les travaux d’excavation d’une galerie de 9 km depuis Saint-Martin-De-La-Porte (Savoie) en direction de Susa en Italie. 

Le chantier, mené par un consortium de *six entreprises (trois françaises et trois italiennes), mobilisera jusqu’à 450 personnes. Le coût de la section transfrontalière du Lyon-Turin est de 8,6 milliards d’euros, financés à 40% par l’Europe, 35% par l’Italie et 25% par la France.

Contesté par des opposants des deux côtés de la frontière, le projet de tunnel transalpin voit son « intérêt » compris « jour après jour », a assuré Mario Virano, directeur général de Tunnel Euralpin Lyon Turin (TELT), société responsable de la réalisation de l’ouvrage.

La galerie de reconnaissance de Saint-Martin-De-La-Porte constituera les « premiers 9 km du tube sud du tunnel de base » et sera creusée « dans la pire partie du massif alpin, où les rochers sont très élastiques, pour permettre de bien comprendre les spécificités de la roche et éviter les surprises géologiques », précise M. Virano.
Par ailleurs, il souligne que la galerie sera creusée dans l’axe et au diamètre du futur tunnel permettant ainsi de réaliser des économies.

Pour le président de TELT, Hubert du Mesnil, la réception de ce tunnelier est une « étape symbolique franchie » dans ce projet où « la France et l'Italie ont uni leurs forces ».

La mise en œuvre du tunnel ferroviaire, long de 57 kilomètres, répond à plusieurs objectifs comme par exemple celui de « diminuer le trafic routier » afin de « transférer par an plus d’un million de camions de la route vers le rail, contre environ 30 000 par an actuellement » ajoute-t-il.

Pas moins d’une centaine de camions et 35 convois exceptionnels seront nécessaires pour assurer le transport du tunnelier vers la Savoie. La réalisation de la galerie de reconnaissance devrait prendre cinq à huit ans. .Côté italien, la galerie d'accès de La Maddalena à Chiomonte, qui devrait atteindre 7,5 km, est en cours de réalisation. Le début des travaux du tunnel principal sont envisagés à l'horizon 2017, pour une mise en service prévue en 2028-2029.

* Consortium : Spie Batignolles TPCI, Eiffage Génie Civil, CMC Di Ravenna, Ghelle SPA, Cogeis SPA, Sotrabas

R.C (avec AFP)
Photo de une : ©Spie Batignolles

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