Les compteurs communicants bénéficient à la transition énergétique et au consommateur (Ademe)
Ils permettent aux ménages d’être « facturés de leur consommation réelle du mois et d’accéder à des données plus précises sur la consommation globale de leur logement ».
Et si la collecte des données inquiète plus d’un organisme de défense de consommateurs et a conduit la Cnil à mettre en demeure Direct Energie, l’Ademe souligne que les informations sont restituées « sur un espace personnel en ligne, protégé et gratuit » proposé par les gestionnaires de distribution d’électricité ou de gaz.
Les données collectées « sont la propriété des clients et le choix leur appartient de les mettre à disposition d’un tiers ou non. Par défaut, même les fournisseurs d’énergie n’ont accès qu’à une donnée de consommation mensuelle, pour la facturation ».
Les projets suivis par l’Ademe « montrent que l’accès à une information plus précise est une opportunité pour les consommateurs de mieux connaître, comprendre et potentiellement agir pour réduire leur consommation d’énergie ». Ces économies peuvent aller de quelques pourcents jusqu’à 10% pour les gros consommateurs.
Pour une meilleure connaissance du réseau
La collecte des données bénéficie ainsi au consommateur mais pas que ! Elle bénéficie à la transition énergétique. Ces nouveaux compteurs « sont une brique nécessaire pour les gestionnaires pour mieux connaître l’état du réseau et accompagner la progression des énergies renouvelables ».Se référent à Linky, l’agence met en avant le fait qu’il facilite la production d’EnR pour les particuliers : « un même compteur électrique pouvant comptabiliser la consommation et la production sur un même site ».
Former et informer
Si les résultats semblent plutôt bons, l’Ademe souligne que la réussite de la démarche dépend pour beaucoup de l’accompagnement proposé aux ménages. Démocratiser les compteurs communicants, passera obligatoirement par de la pédagogie pour que les ménages s’approprient la technologie.Il est nécessaire que « chacun des acteurs du système énergétique engage des actions de pédagogie permettant aux particuliers de mieux comprendre le rôle de chaque acteur, les transformations à l’œuvre dans l’énergie, les fonctionnalités du comptage communicants et ses bénéfices, pour pouvoir pleinement en profiter ».
Quant aux risques pour la santé des ménages ? L’Ademe précise qu’un compteur communicant électrique « n’utilise pas d’ondes radio mais directement le câble et le courant électrique » et qu’un compteur communicant gaz utilise un signal proche des bandes FM.
Les campagnes de mesure réalisées par l’Agence nationale des fréquences montrent que les niveaux mesurés d’exposition aux ondes des compteurs sont « faibles, comparables à ceux mesurés pour les différents équipements électriques ou électroniques domestiques » (30 à 300 fois inférieur à des plaques de cuisson électriques ou les micro-ondes) et très inférieurs aux valeurs limites réglementaires.
A vous de juger !
R.C
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