Le Sénat alerte sur l’état du réseau routier français
Pourtant, dans un rapport publié ce mercredi, la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable observe « une tendance à la dégradation du réseau routier national non concédé et du réseau autoroutier ».
Face à ce constat, une table ronde réunissant des gestionnaires des réseaux routiers, des entreprises du secteur et des usagers a été organisée afin de trouver des solutions pour lutter contre le phénomène de dégradation que connaissent les infrastructures routières.
Plus de moyens et plus de vigilance
Sans grande surprise, les échanges entre les différents intervenants ont mis en évidence « la nécessité d’octroyer dès à présent des moyens suffisants à l’entretien du réseau routier, et cela de façon pérenne ».« À défaut, on ne pourra que constater un renchérissement significatif des coûts d’entretien au cours des prochaines années », pointe le rapport du Sénat, qui reprend l’exemple du réseau ferroviaire, trop longtemps laissé à l’abandon, et dont l’état est désormais « déplorable faute d’un entretien régulier ».
Les intervenants ont également proposé de faire évoluer « la stratégie et l’organisation des politiques d’entretien » en s’appuyant sur les nouvelles technologies. Ces dernières pourraient notamment permettre de suivre l’état du réseau routier afin de prioriser les actions à mettre en place pour améliorer l’entretien des infrastructures.
Le Sénat rappelle par ailleurs que « le développement du réseau routier peut également constituer une opportunité en termes de création d’emplois », comme l’avait relevé le plan de relance autoroutier initié en 2015. Les regards sont à présent tournés vers le nouveau plan d’investissement autoroutier, conclu fin janvier dernier, qui prévoit la construction de 32 échangeurs et 25 aires de covoiturage.
Fabien Carré
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