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À Limoges, la porcelaine est partout, même sur les routes

Publié le 08 octobre 2024

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La porcelaine, symbole de la ville de Limoges, est en train d’investir les routes de la préfecture de la Haute-Vienne. Une dizaine d’employés de l’entreprise de BTP Colas sud-ouest en ont intégré dans l’enrobé de la rue Jean-Jaurès, l’une des artères commerçantes de la ville.
À Limoges, la porcelaine est partout, même sur les routes - Batiweb

À Limoges, la rue Jean-Jaurès est sur le point de briller d’un nouvel éclat. Le 4 octobre dernier, celle-ci a fait l’objet d’un important chantier. Une dizaine d’employés de l’entreprise de BTP Colas sud-ouest ont intégré, dans l’enrobé de la rue, 30 % de granulats de porcelaine - des rebuts récupérés auprès d’entreprises locales et concassés.

« En centre-ville, c’est le plus gros chantier en porcelaine jamais conçu. Il s’étend sur 280 mètres de long et 6 mètres de large », souligne Stéphane Heyraud, directeur de la voirie à Limoges Métropole.

Ce n'est cependant pas une première. Imaginé en 2017 au sein du laboratoire de l’entreprise Colas, ce procédé a notamment permis de donner des éclats scintillants au parvis du stade Beaublanc, où évolue le CSP, l’emblématique club de basket de Limoges. D’autres parvis, des trottoirs et des voies de circulation ont également été réalisés depuis.

 

Un intérêt esthétique et écologique

 

Au-delà de son intérêt esthétique, cette technologie a également des atouts écologiques. Outre la réutilisation des déchets, « on s’est rendu compte que l’albédo d’une telle voie, c’est-à-dire sa capacité à réfléchir la lumière, était plus important que celui d’une voie habituelle », souligne M. Heyraud.

La porcelaine permet ainsi de faire des économies d’éclairage et donc des économies d’énergie, selon ce dernier. Une étude est en cours pour chiffrer plus précisément l’impact d’un tel procédé, qui a aussi l’avantage de moins stocker la chaleur.

« Au départ, on avait la crainte qu’il n’y ait pas une bonne cohésion, que des éclats de porcelaine ressortent avec le passage des véhicules. On s’est rendu compte que ce n’était pas le cas », poursuit-il.

Seule ombre au tableau : les Limougeauds vont devoir s’armer de patience, les éclats de porcelaine n’apparaissant qu’après quelques mois, notamment grâce à la circulation des voitures sur la chaussée. Or, la rue Jean-Jaurès est devenue piétonne à la faveur d’une décision municipale. « Il y a quand même des véhicules de livraison qui passent dessus. Et l’enrobé va se polir en étant attaqué par les UV et les précipitations », nuance Stéphane Heyraud.

 

Jérémy Leduc (avec AFP)

Photo de une : Adobe Stock

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