Travail au noir : les entreprises du BTP en ligne de mire
❑ Travail dissimulé : définition Le travail dissimulé regroupe plusieurs situations au sein-même de la catégorie de « travail illégal ». On entend par travail dissimulé :
Les chiffres de l'URSSAF concernant le « travail au noir » visent spécifiquement les cas de dissimulation d'emploi salarié : en payant de la « main à la main » une prestation de travail, les entreprises ayant recours à ce procédé s'exonèrent de leurs obligations sociales et fiscales et les salariés bénéficient de revenus nets immédiats. Cette situation malheureusement courante est toujours perçue comme « pratique » car moins coûteuse et offre l'illusion du « donnant-donnant ». L'enquête révèle que plus l'entreprise est petite et jeune, plus elle a recours au travail dissimulé. Les chiffres sont divisés par deux dès que l'effectif atteint 10 salariés. Vous pouvez télécharger le rapport entier ici : | ||
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Il est inutile de rappeler que même si la demande émane d'un travailleur, les sanctions encourues seront tout de même à votre charge : en votre qualité d'employeurs, il vous revient de refuser cette pratique. | ||
❑ Travail dissimulé : les conséquences Le travail dissimulé génère des conséquences néfastes et ce, à plusieurs niveaux. De manière générale, le travail dissimulé est un manque à gagner pour l'économie française. Selon un rapport de la Mission d'évaluation des comptes de la Sécurité sociale de l'Assemblée nationale, il pourrait atteindre 0,8 point du PIB et s'évaluer entre 8 et 16 milliards d'euros. De manière plus individuelle, cette situation n'ouvre aucun droit aux salariés en matière de maladie, chômage, congés, retraite. De même, en cas d'accident survenu sur le lieu de travail, ils ne seront pas protégés par la législation applicable en matière d'accident du travail. Un salarié peut également être poursuivi pour fraude si celui-ci occupe un emploi non déclaré alors qu'il bénéficie des allocations Pôle emploi ou encore s'il est pris en charge par les organismes de protection sociale au titre d'un arrêt maladie en parallèle. Pour l'employeur, les risques ne sont pas moins importants puisqu'un risque contentieux existe : le salarié non déclaré et sans contrat de travail peut porter une telle situation devant le conseil de prud'hommes pour faire valoir ses préjudices. L'employeur condamné pour travail dissimulé risque le versement d'une indemnité ou moins égale à 6 mois de salaire, sans compter l'obligation de régulariser la situation auprès des caisses et administrations (redressement). ❑ Travail dissimulé : les sanctions encourues Les sanctions sont de plusieurs natures et peuvent se cumuler :
Pour plus d'informations, retrouvez l'article original sur le site des Editions Tissot : Travail au noir : les entreprises du BTP en ligne de mire. | ||