LafargeHolcim prêt à prendre part à la construction du mur entre les Etats-Unis et le Mexique
En effet, Eric Olsen, PDG du groupe spécialisé dans les matériaux de construction, s’est déclaré prêt à vendre son ciment pour la construction du mur anti-clandestins promis par Donald Trump.
« Nous sommes le premier cimentier aux Etats-Unis (…) Nous sommes ici pour soutenir la construction et le développement du pays », se défend le dirigeant. « Nous sommes ici pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique. »
Un enjeu stratégie pour le groupe
Si de tels propos ont de quoi surprendre, ils portent avant tout la forte volonté du groupe de poursuivre durablement son développement aux Etats-Unis. En effet, la participation de LafargeHolcim pourrait s’avérer payante d’un point de vue stratégique, Donald Trump ayant promis un programme d’investissements de 1 000 milliards de dollars dans le cadre de la rénovation des infrastructures américaines.« Il va y avoir une hausse importante des dépenses d’infrastructures », reprend Eric Olsen. « Nous sommes bien placés pour tirer profite de ces investissements ». D’autant que CRH, rival irlandais du groupe, a quant à lui annoncé son refus de prendre part au projet du construction du mur tant décrié.
Le spécialiste des matériaux de construction compte également sur ce projet d’envergure pour créer de nouveaux emplois aux Etats-Unis. « Je ne peux pas donner de chiffre exact mais ce sera important », promet Eric Olsen. Affaire à suivre, donc.
F.C (avec AFP)
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