Le Prêt à taux zéro reconduit en 2018, mais « de manière plus ciblée »
À tel point que le gouvernement a fait savoir, par l’intermédiaire du secrétaire d’État Julien Denormandie, que cette aide ne s’arrêterait pas au 31 décembre 2017 contrairement à ce que prévoit la loi.
Priorité aux « zones tendues »
« On le reconduira de manière plus ciblée, c’est-à-dire pas de la même manière partout sur le territoire (…), là où il est le plus nécessaire pour les Français », et particulièrement « dans les zones tendues », comme l’a fait savoir le bras droit de Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires.Ainsi, les régions souffrant d’un manque de logements pour répondre pleinement à la demande des primo-accédants pourront toujours bénéficier du Prêt à taux zéro. De quoi permettre de relancer la construction de bâtiments neufs en France ?
La décision du gouvernement fait d’ailleurs étrangement écho aux propos tenus la veille par Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment, qui s’inquiétait des conséquences néfastes que pouvaient avoir les mesures gouvernementales récentes sur l’activité du secteur.
Gérard Lebesgue, président de la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles, réagit à l'avenir incertain du PTZ « Nous tenons à alerter le gouvernement sur l’impact très négatif de telles mesures sur le logement, l’activité et l’emploi. La cohésion des territoires dans le domaine du logement commence par mettre tous les ménages et les territoires sur un pied d’égalité. Nous rappelons ici que plus de 50% de la population vivent dans des territoires soit-disant ''détendus'' en termes de logement et que ces ménages ont, pour la majorité d’entre eux, le souhait d’accéder à la propriété par l’acquisition d’une maison correspondant à leurs attentes notamment en terme de performances et d’espaces. Les contribuables en zones C et B2 sont par ailleurs ceux qui, au regard de leur revenu, ont le plus besoin des dispositifs mis en cause ». |
F.C (avec AFP)
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