Le label « Produit Biosourcé » séduit doucement mais sûrement
Au-delà d’offrir un référentiel exigeant obligeant les industriels du BTP à intégrer un poids minimum de biomasse dans leurs produits (cf encadré), celui-ci a également pour objectif de faire évoluer le cadre réglementaire et les politiques menées en matière de bâtiment durable. Un pari tenu pour le label !
Quatre références certifiées en un an
De fait, le projet de loi Elan, récemment adopté par l’Assemblée nationale, intègre justement les objectifs de la future réglementation environnementale des bâtiments neufs, qui fait notamment la part belle à la réduction de l’empreinte carbone des constructions. Bien que la référence aux matériaux biosourcés initialement prévue dans la loi ait été supprimée par les sénateurs, il n’en reste pas moins que les solutions labellisées « Produit Biosourcé » répondent pleinement aux exigences de la réglementation.Une aubaine pour la société Biofib’ ! Spécialisée dans l’isolation biosourcée thermique et acoustique, elle regroupe à elle seule les quatre produits déjà labellisés par Karibati : Biofib’Chanvre, Biofib’Ouate, Biofib’Trio et Jetfib’Natur. Leur certification témoigne ainsi d’une composition d’au moins 85% de matière biosourcée, et même jusqu’à 95% pour Jetfib’Natur, qui mélange habilement chanvre et coton.
« D’autres labellisations sont en cours et verront le jour courant 2018, sous réserve de validation du comité suite à la procédure d’audit », promet Karibati.
Trois prérequis pour devenir un « Produit Biosourcé » Obtenir le fameux logotype du label « Produit Biosourcé » n’est pas une mince affaire ! Les matériaux doivent en effet répondre aux exigences d’un référentiel clairement défini qui repose sur trois piliers. Ainsi, les solutions concernées doivent évidemment intégrer un pourcentage massique minimum de matière issue de la biomasse. Ce seuil est défini pour chaque famille de produit. Des exigences techniques sont également imposées. Entre autres, le produit doit être reconnu « apte à l’usage ». Dans ce sens, il est indispensable qu’il relève d’une norme spécifique (Avis Technique, Évaluation technique européenne, Règles professionnelles sur liste verte de la C2P, etc.). Enfin, par souci de transparence, l’origine de la matière première biosourcée doit être précisée, de même que le lieu de fabrication du produit. |
F.C