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Intrusion chez Lafarge : le procès de neuf militants a débuté

Publié le 19 décembre 2024

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Le procès de neuf militants écologistes, poursuivis pour s’être introduits sur un site industriel de Lafarge en 2023, et y avoir séquestré un gardien, s’est ouvert devant le tribunal correctionnel d’Évreux.
Intrusion chez Lafarge : le procès de neuf militants a débuté - Batiweb

Neuf militants écologistes, poursuivis pour s’être introduits sur un site industriel de Lafarge dans l’Eure en 2023, voient leur procès débuter à Évreux. Poursuivis pour y avoir également séquestré un gardien, ces neuf prévenus font parti des 17 personnes interpellées en avril dernier en Normandie et en Seine-Saint-Denis pour s’être introduites le 10 décembre 2023 avec un groupe d’une centaine de personnes « cagoulées et masquées » sur le site industriel de Lafarge (groupe Holcim) à Val-de-Reuil. Ils encourent jusqu’à 10 ans de prison.

Selon le procureur Rémi Coutin, les neuf personnes, « vêtues de combinaisons blanches, les visages dissimulés et porteuses de gants », avaient empêché un agent de sécurité de sortir de son local, avant de se livrer à d’importantes dégradations. Le préjudice de ces dégradations est estimé à 450 000 euros.

Des tags proclamant « Demain sera sans béton ou ne sera pas », « Lafarge terroriste », « le béton tue », ou « Drogués au béton ? Qui est votre leader ? Macron Daesh ? JO » avaient par ailleurs été relevés, selon le parquet.

Jusqu’à 10 ans d’emprisonnement encourus

 

Peu avant que le procès ne débute au tribunal correctionnel d’Évreux, Chloé Chalot, avocate de plusieurs prévenus, a rappelé que les neufs militants étaient poursuivis pour association de malfaiteurs en vue de commettre un délit mais également pour séquestration en vue de faciliter un délit, « ce qui leur fait encourir jusqu’à 10 ans d'emprisonnement ».

« Ce sont des chefs d’inculpation, des chefs de prévention qui sont particulièrement effrayants, qui sont très importants, qui ont évidemment pour but de stigmatiser l’action militante, qui ont pour but de stigmatiser la revendication », a-t-elle plaidé avant le procès.

Au cours de la première matinée du procès, plusieurs avocats ont soulevé des nullités de procédure. Me Elie Montreuil a notamment dénoncé « beaucoup de vide, énormément de manquements » dans ce dossier.

« Je fais mon travail de façon objective, je trouve scandaleux d’être accusé de malhonnêteté intellectuelle », a réagi le procureur, Rémi Coutin.

Le procès doit se terminer vendredi.

 

Jérémy Leduc (avec AFP)

Photo de Une : Adobe Stock

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