Les condamnations contre la « mafia des déchets » confirmées en appel
C’est une affaire qui aura marqué les esprits sur la Côte d’Azur : la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé mercredi les lourdes condamnations contre un réseau criminel surnommé « la mafia des déchets ». Pendant plusieurs années, ce groupe a illégalement déversé des centaines de milliers de tonnes de gravats polluants sur des sites naturels et agricoles.
Condamnés à financer la remise en état des sites détruits
Entre 2017 et 2020, ce réseau opérait selon une méthode simple : via des annonces sur des plateformes comme LeBonCoin ou Facebook, les membres proposaient des livraisons « gratuites » de terre végétale.
Les particuliers, attirés par l’offre, se retrouvaient finalement avec des centaines de camions déversant des gravats à leur insu. Ces déchets étaient souvent contaminés par des substances hautement toxiques, allant du plomb au mercure en passant par l’arsenic. Les terrains pollués s’étalent sur une vingtaine de sites, entre Fréjus, Le Luc, Trans-en-Provence et même jusqu’à Sospel.
Déjà en décembre 2021, le tribunal correctionnel de Draguignan avait frappé fort avec des peines de prison ferme pour certains des organisateurs, dont deux ans pour l’un des cerveaux du réseau, et des amendes atteignant jusqu’à 300 000 euros, notamment contre l’entreprise Esterel Environnement.
Les 17 prévenus avaient aussi été condamnés à consigner près de 3,3 millions d’euros pour financer la remise en état des sites détruits.
Mercredi 17 décembre, la Cour d’appel a confirmé ces sanctions tout en apportant quelques ajustements mineurs.
Marie Gérald (avec AFP)
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