Le bricolage a la cote en France
Les Français sont de plus en plus nombreux à mettre la main à la pâte quand il s’agit de bricolage. Et l’étude réalisée par OpinionWay pour BigMat prouve que pour nombre d’entre eux, c’est tout sauf une contrainte.
Un amour de bricolage
4 Français sur 10 se déclarent passionnés par le bricolage (44 %). Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, la réalisation de petits travaux à la maison n’est pas seulement une affaire d’homme. Les femmes sont conscientes qu’elles peuvent très bien se débrouiller sans leur partenaire, puisqu’elles sont 62 % à se sentir autonome pour gérer les petits travaux du quotidien. 39 % des femmes interrogées déclarent être satisfaites d’avoir achevé une réalisation elles-même, contre 49 % d’hommes. Ces derniers sont toutefois 68 % à constater que ces tâches leurs reviennent au quotidien, contre 38 % des femmes.
Cet attrait des Français pour le bricolage n’est visiblement pas amené à s’inverser au fil des années, puisque les jeunes bricolent plus que la population générale, avec 55 % des 25-34 ans et 53 % des 18-24 ans. De quoi laisser espérer de beaux jours à venir pour les magasins spécialisés.
Ajouter de l’huile de coude, pour quelles raisons ?
Se pose alors la question suivante : qu’est ce qui pousse autant de Français à se lancer eux-mêmes dans des travaux à la maison ? Si 56 % des Français interrogés déclarent que c’est leur goût pour les activités manuelles qui les poussent à entreprendre de tels travaux, plus de 7 Français sur 10 (71 %) expliquent que c’est avant tout par souci d'économie.
Pour 75 % des interrogés, la difficulté à maîtriser les coûts des travaux en période d’inflation et de pénurie des matériaux constitue leur plus grande source de préoccupation.
Internet, avec sa multitude de tutoriels photos ou vidéos, a également incité de nombreux Français à se lancer en solitaire dans des travaux. Ces différents supports leur ont permis de prendre conscience qu’ils peuvent faire par eux-mêmes. Pour preuve, 2 Français sur 3 se sentent autonomes pour la plupart des petits travaux du quotidien (66 %), dont 69 % des hommes et 62 % des femmes.
Bricoleur du dimanche, mais prudent avant tout
Malgré l’appétence de nombreux Français pour le bricolage, ces derniers sont une majorité à faire appels à des professionnels, et ce, quelle que soit la nature des travaux à entreprendre (52 %).
Seuls les travaux de peinture sont considérés comme étant accessibles pour une large majorité des Français (74 %). Pour toutes autres tâches, prudence est mère de sûreté et nombreux sont ceux à privilégier l’intervention de professionnels. Pour le gros œuvre, plus de 3 Français sur 4 plébiscitent le recours à un artisan pour les travaux de charpente (90 %), de couverture (88 %), de chauffage (83 %), de menuiserie (76 %) ou de maçonnerie (74 %).
La part de Français ayant recours à des professionnels pour le second œuvre est moindre. Mais pour une majorité d’entre eux, le recours à des spécialistes reste l’alternative la plus sûre. Ils sont 68 % à quérir un artisan pour les travaux de plâtrerie-cloisons et pour les travaux d’électricité, et 58 % pour les travaux de carrelage.
Sur le podium des difficultés évoquées par les Français dans la réalisation de travaux, on retrouve en première position, et pour 52 % des interrogés, un prix des devis trop élevé. Vient ensuite l’envolée du coût des matériaux (42 %), et enfin, un manque de disponibilité des professionnels (40 %).
Malgré toutes ces contraintes, une écrasante majorité de Français jugent qu’il leur est impossible de se passer d’artisans, puisque seuls 4 % des interrogés se déclarent prêts à tout faire seuls.
L’étude révèle par ailleurs que lorsqu’on trouve un bon artisan, on le garde pour 89 % des Français. Ces derniers sont même nombreux à le recommander à leur entourage. En effet, la recommandation d’un proche est le premier critère dans le choix d’un professionnel (53 %).
Jérémy Leduc
Photo de Une : AdobeStock