La FFB et la Capeb prêtes à travailler avec Emmanuel Macron
« La France vient de se choisir un Président. Un homme au programme d'inspiration libérale, qui ne considère pas la réussite entrepreneuriale comme une tare. Par les temps qui courent, cette caractéristique mérite d'être saluée », commence la FFB, qui rappelle avoir déjà reçu le président, alors qu’il était candidat, afin de lui exprimer ses doléances. « À cette occasion, les artisans et les entrepreneurs présents avaient exprimé toute leur exaspération face à la multitude de contraintes qui pèsent sur l'activité. Aujourd'hui, au moment où la reprise semble se dessiner, il y a urgence à voir se réaliser certaines promesses du candidat ».
Même son de cloche chez la Capeb qui « présente au président de la République ses vœux de succès pour reconstruire et consolider les efforts de toute une Nation », tout en se félicitant de « la capacité d’écoute du candidat E. Macron, élu depuis à la fonction suprême de l’État français. ». Volontaire, la Capeb a déclaré vouloir « ouvrir rapidement le dialogue avec le président de la République pour relancer l’économie du Bâtiment, et, plus largement l’économie française. La reprise globale de l’activité (+1,5%), constatée l’année dernière après 15 trimestres de baisse consécutifs, est encore fragile et doit être impérativement soutenue et dynamisée. ».
Coopérer, mais ne pas dire oui à tout
Les deux syndicats ont déclaré être très attentifs aux futurs gestes du président vis-à-vis du secteur, dénonçant au passage certaines de ses promesses de campagne, concernant notamment l’ISF. « La FFB sera donc particulièrement vigilante quant au maintien des dispositifs fiscaux qui marchent, à la transformation du CICE en baisse de charges, à la lutte contre la fraude au détachement, à la reconfiguration du compte pénibilité. Elle sera tout aussi attentive aux mesures en faveur du logement et continuera à dénoncer celle visant à transformer l'ISF en impôt ‘’sur la rente immobilière’’ ».La Capeb se montre plus mesurée, espérant « que le président de la République saura initier des politiques et des mesures plus favorables et plus justes sur les points qui constituent des marqueurs économiques pour l’activité du secteur » avant de lister les priorités : « la lutte contre le travail détaché illégal, une TVA réduite pour les marchés de la rénovation énergétique et pour tous les travaux en faveur du maintien à domicile, un maintien des qualifications professionnelles pour l’exercice des métiers du Bâtiment et de la primauté des accords de branche pour préserver le dialogue social ».
Les deux syndicats se sont également exprimés sur la future échéance électorale, à savoir les législatives, dont le résultat impactera directement sur la liberté d’action du président. « Une seconde campagne s'ouvre maintenant, celle des législatives », reprend la FFB. « C'est d'elle que dépendra la majorité gouvernementale. La FFB, au travers de son réseau, s'y impliquera fortement en déployant plus de 100 propositions : il faut remettre au centre du jeu les problématiques du secteur, et notamment celle de la fracture territoriale. Il n'y a donc plus une minute à perdre, car le bâtiment est le seul secteur qui crée de la richesse et de l'emploi sur tout le territoire ! ».
La Capeb s’est elle aussi mobilisée pour les législatives. « La Capeb demande à son Réseau de poursuivre ses contacts en régions auprès des candidats aux élections législatives afin de porter les propositions de l’artisanat du Bâtiment, défendues dans son ‘agenda des 100 jours qui recense les 10 priorités de la Capeb à mettre en œuvre dans les premiers mois du futur gouvernement. »
« Nous voulons croire qu’Emmanuel Macron aura à cœur de s’appuyer sur l’économie de proximité pour relancer la France », conclut l’organisme, plein d’espoir.
F.T
Photo de Une : @Elysee (Twitter)/Légende : François Hollande et Emmanuel Macron lors de la cérémonie d’installation de ce dernier, le 14 mai dernier.