L'innovation comme levier de compétitivité fait consensus auprès des dirigeants d'entreprises du bâtiment. Même si la définition de l'innovation varie sensiblement d'une PME à l'autre : nouveaux produits, matériaux, procédés ou services mais aussi amélioration des matériaux ou de produits existants… ce premier baromètre Innovation IFOP-CSTB montre la place importante qu'une majorité de dirigeants interrogés accordent à l'innovation (61%), sachant que 34% d'entre eux déclarent avoir réalisé des innovations dans les deux dernières années et 61% affirment leur intention d'innover au cours des 3 prochaines années. 53% des dirigeants de TPI/PMI déclarent, par ailleurs, que les innovations contribuent à la sécurité ou la durabilité des bâtiments et 50% à leur performance énergétique.

Pour beaucoup de TPI/PMI du bâtiment, qui évoluent aujourd'hui dans un secteur atone, l'innovation permet d'accompagner voire d'anticiper les évolutions du marché tout en faisant face à une concurrence dynamique. Ce facteur de différenciation vis-à-vis des concurrents constitue d'ailleurs l'une des principales motivations de 51% des dirigeants ayant innové depuis deux ans. Au-delà de l'enjeu de compétitivité, l'innovation apparaît comme un réel levier de croissance.

Le manque de moyens financiers est un frein majeur

Si la nécessité et les atouts de l'innovation sont largement perçus par les chefs d'entreprise, la concrétisation du processus est moins fréquente que les intentions : 34% des chefs d'entreprise interrogés déclarent ainsi avoir réalisé des investissements pour innover et ils sont 34% à avoir mis au point des innovations au cours des deux dernières années. Côté investissements, il est intéressant de constater que le budget moyen consacré à l'innovation par les PME industrielles atteint 10% en moyenne pour les structures ayant innové dans au moins un domaine depuis deux ans.

Et si le principal frein des structures non innovantes demeure le manque de moyens financiers (53%), à travers cette étude les dirigeants expriment aussi leurs difficultés à évaluer le potentiel des innovations (42%). Par ailleurs, les chefs d'entreprise dans leur ensemble mettent en avant leurs difficultés face aux évolutions réglementaires : la moitié les voit comme un obstacle alors que 25% affirment qu'elles constituent un accélérateur.

Des attentes fortes en termes d'accompagnement

Les chefs d'entreprise interrogés se montrent réceptifs à un accompagnement en matière d'innovation. 65% d‘entre eux manifestent leur approbation concernant un service d'accueil et d'orientation de proximité dédié à l'accompagnement des TPE/PME innovantes. Par ailleurs, 54% des dirigeants expriment des attentes d'accompagnement dans le domaine de la recherche et développement, 50% dans le domaine de la formation et du recrutement de nouvelles compétences et 42% dans le domaine de l'ingénierie financière.

Aujourd'hui pour être accompagnées dans leur parcours d'innovation les TPE/PME interrogées envisagent de faire appel principalement à leur réseau professionnel (65%) et/ou à leur chambre consulaire (61%).