En AuRA, les défis persistent pour les entreprises artisanales du bâtiment
Les résultats de la dernière conjoncture de la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA) confirment une tendance : les chefs d’entreprise rencontrent des difficultés croissantes, tant au niveau de leur activité que de leurs indicateurs financiers.
Une activité en décroissance
La satisfaction quant au niveau d’activité des chefs d’entreprise connait une baisse significative. En effet, seulement 22 % d’entre eux se déclarent satisfaits, soit une baisse de 6 points par rapport au trimestre précédent. En parallèle, 38 % indiquent que leur activité reste difficile, voire très difficile.
Cette tendance se manifeste de manière marquée dans des secteurs spécifiques tels que les travaux publics, la plomberie-chauffage, les entreprises polyvalentes, ainsi que dans certains départements comme la Drome, le Rhône et la Haute-Loire.
De plus, la visibilité sur les carnets de commande se réduit : 38 % des entreprises ont une visibilité de moins de 3 mois (une baisse de 10 points), tandis que 25 % ont une visibilité quasi nulle.
Les entreprises artisanales du bâtiment font face à des indicateurs financiers fragiles, principalement dus à la pression exercée par les prix des matériaux, des carburants et de l’énergie.
37 % d’entreprises ont généré une trésorerie faible ou très faible, en augmentation de 6 % par rapport au trimestre précédent. Dans le même temps, 30 % constatent une baisse de leurs marges (5 points de plus) et 18 % observent une diminution de leur chiffre d’affaires (2 points de plus).
Baisse des intentions d’embauche
Malgré ces difficultés, 35 % des chefs d’entreprise envisagent de recruter, soit une baisse de 13 points par rapport au trimestre précédent. Les contrats à durée indéterminée (CDI) restent privilégiés par 72 % des chefs d’entreprise, et les contrats d’apprentissage sont envisagés par 46 % d’entre eux.
La mobilisation demeure au coeur de l’action de la Capeb qui persiste à rencontrer les élus locaux pour défendre ses propositions et s’assurer que les arbitrages gouvernementaux prennent les besoins et les réalités du secteur artisanal du bâtiment.
Selon Dominique Guiseppin, président de la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes, chef d’entreprise artisanale de peinture en Savoie, « les arbitrages gouvernementaux notamment sur les futurs dispositifs MaPrimeRénov’ et MaprimeAdapt’ ne sont pas encore finalisés, la Capeb a donc encore la possibilité de défendre son point de vue et reste plus que jamais mobilisée ».
Marie Gérald
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